Le Maroc évitera-t-il les sanctions après s'être désisté de l'organisation de la CAN-2015 ? La Confédération africaine de football (CAF) ne semble pas pressée de lui infliger les sanctions prévues par le règlement de la compétition. Après la décision du Maroc de ne pas organiser la CAN-2015, la CAF avait promis de lourdes sanctions… avant de se raviser.Le Maroc a soufflé le chaud et le froid pour dissuader la Confédération. D'abord, il a signifié qu'il était prêt à aller au Tribunal arbitral du sport (TAS). Ensuite, il s'est engagé à combler le déficit financier qu'engendrerait la CAN en Guinée équatoriale.Le message est bien passé. La CAF a renvoyé aux calendes grecques les sanctions prévues (amende de 40 000 dollars et suspension des compétitions) et a envoyé les premiers signes d'apaisement en fin d'année, à l'occasion du tirage au sort des compétitions interclubs.Les formations marocaines ont été tirées au sort et donc elles prendront bel et bien part aux compétitions organisées sous l'égide de l'instance faîtière du football continental. Mieux encore, un arbitre de Sa Majesté (Bouchaïb El Ahrach) a été sélectionné dans la liste des arbitres retenus pour officier à la CAN-2015. Avocat de métier, M. Bouchaïb a même dirigé avec brio le choc Mali-Côte d'Ivoire. Autre fait troublant : le cafouillage (entretenu) sur l'identité de la partie de la CAF qui traitera le dossier. Un jour c'est le comité exécutif (dixit Issa Hayatou) et un autre c'est la commission d'organisation (selon le Béninois Anjorin Moucharafou, membre du comité exécutif). En fin de semaine, c'était au tour de la FIFA de mettre son grain de sel en promettant aux dirigeants marocains qu'ils n'encourent aucun risque au sujet de la participation du Maroc aux éliminatoires de la Coupe du monde 2018 en Russie. L'affaire Maroc CAN-2015 n'est en définitive qu'une tempête dans un verre d'eau que la CAF est en train de gérer au mieux de ses intérêts financiers.