Le ministère de l'Environnement a lancé, à travers l'Agence nationale des déchets (AND), un programme de tri des déchets de papier au sein des administrations centrales et des structures déconcentrées, a indiqué un communiqué de ce département. «L'opération, nommée ‘‘Les administrations contribuent à la récupération'' permettra d'impliquer les différents acteurs dans la gestion des déchets, notamment les producteurs de déchets que sont les employés des administrations. Nous allons privilégier une approche participative par l'implication, à travers des opérations de sensibilisation, des employés aux éco-gestes», estime Karim Ouamane, directeur général de l'AND. Le ministère de l'Environnement veut généraliser une opération-pilote menée en 2014 au siège du département de Mme Dalila Boudjemaâ, dont les résultats enregistrés sont à la fois «simples et éco-efficaces». Selon le directeur général de l'AND, il s'agit de mettre en œuvre, à la faveur de cette action, des dispositifs techniques (bacs, corbeilles) à même d'intercepter les déchets de papier à la source avant qu'ils soient traités au niveau des Centres d'enfouissement technique (CET). «Ces déchets, une fois récupérés à la source, vont alimenter les filières de recyclage des déchets de papier et carton. Ceci conduira sans aucun doute à la promotion de l'industrie du recyclage et à la préservation de l'environnement par la substitution de la pâte à papier vierge par celle recyclée», précise M. Ouamane. A Alger, des EPIC sont déjà chargés de la collecte de cartons sur la voie publique. Une moyenne de 15 tonnes de carton est collectée chaque jour par cet établissement de la wilaya. «La quantité de papier des administrations n'est pas importante. Le carton, par contre, est disponible en grande quantité, principalement dans les marchés. A El Hamiz (Bab Ezzouar), nous collectons du carton de très bonne qualité recyclable jusqu'à deux fois. Nous disposons de sites de collecte et de transfert. Tonic Emballage est notre partenaire», précise M. Mechab, directeur d'ExtraNet. Par son action en direction des administrations, l'AND vise à «préserver l'environnement, mais aussi à réduire annuellement la facture d'importation de la pâte à papier en la substituant par une matière première secondaire à base de fibre cellulosique récupérée». Les déclinaisons locales de ce projet serviront de «vecteur promotionnel à la politique nationale de gestion intégrée des déchets», a indiqué le ministère, qui compte «initier la mise en place d'un réseau d'acteurs intervenant dans l'ensemble du processus, de la collecte au recyclage des déchets de papier, dans les conditions les plus optimales aux plans environnemental, économique et social».