L'Organisation des Nations unies (ONU) peine à constituer la force intérimaire (Finul) devant épauler, conformément à la résolution onusienne 1701, l'armée libanaise au sud du pays. Alors qu'il devient de plus en plus urgent de consolider la paix au Proche-Orient, l'ONU fait face à la réticence des pays contributeurs potentiels à la future Finul. En effet, de nombreux pays ont conditionné leur participation à la Finul élargie par la clarification de la mission de cette dernière au Liban. Les pays européens, pour leur part, n'arrivent toujours pas à se mettre d'accord sur leur niveau d'engagement dans cette force internationale, après les hésitations de la France. Le secrétaire général adjoint de l'ONU, Mark Malloch Brown, a lancé un appel urgent à l'adresse des pays de l'UE pour qu'ils fournissent rapidement des troupes à la future force. Une contribution qui tarde à venir. L'ONU, dont le rôle sera prépondérant dans le maintien de la paix au Liban, souhaite un déploiement dans les dix jours à venir d'une avant-garde d'environ 3500 hommes. Un effectif qui devrait être porté à 15 000 soldats contre 2000 actuellement. Les réticences de la France ralentissent, selon les observateurs, l'engagement des autres pays européens. A rappeler que Paris avait annoncé, jeudi dernier, le déploiement d'urgence de 200 hommes supplémentaires pour la Finul élargie. Un nombre ne répondant pas aux attentes de l'ONU qui espérait que la France envoie 3000 à 5000 soldats. « Il faut que la France donne le signal d'une contribution significative. Tout le monde l'observe avant de se décider », a souligné le secrétaire général adjoint des Nations unies, Jean-Marie Guéhenno, dans un entretien paru hier dans le quotidien régional français Ouest-France. « Ce qui est important, c'est qu'elle puisse être l'épine dorsale de la force », a-t-il ajouté.