Les prix alimentaires mondiaux ont globalement reculé de 1,9% en janvier 2015, tirés à la baisse par les céréales et les huiles, a indiqué, jeudi, l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). «Si les prix du sucre et des produits laitiers sont restés à peu près stationnaires en janvier, ceux des autres produits composant l'indice ont, en revanche, chuté, les céréales et les huiles accusant la diminution la plus marquée. Hormis un bref répit en octobre 2014, l'indice FAO des prix des aliments recule tous les mois depuis avril 2014», souligne la FAO dans un communiqué. L'indice FAO des prix des céréales a chuté de 3,6% en janvier. «Cette forte diminution s'explique principalement par l'effondrement, de 7%, des cours internationaux du blé, ceux des céréales secondaires et du riz ne se contractant que de 1% au plus. La plongée des prix du blé répercute des estimations confirmant une offre abondante pour la présente campagne, à quoi il faut ajouter la probabilité que les stocks atteignent leur plus haut niveau depuis une bonne dizaine d'années. Si on s'en tient à la valeur actuelle de l'indice FAO des prix des céréales, celui-ci est tombé à son niveau le plus bas depuis juillet 2010, il a perdu pas moins de 34% par rapport à son niveau record atteint en juin 2008.» L'indice FAO des prix du sucre a peu varié en janvier. «Les incertitudes quant à la nouvelle récolte de sucre au Brésil, qui commence normalement en avril, ont soutenu les prix à l'exportation. Toutefois, leurs effets sur l'indice ont été amplement neutralisés par les prévisions faisant entrevoir une offre abondante dans les principales zones de production sucrière, dont l'Inde, la Thaïlande et l'Union européenne», a indiqué la FAO. Concernant des produits laitiers, leurs prix sont restés inchangés en janvier 2015. «Le fléchissement des prix du fromage et du lait écrémé en poudre a été compensé par une hausse du beurre, le prix du lait entier en poudre restant, quant à lui, inchangé. La chute de la valeur de l'euro a fait converger les cours à l'exportation d'Europe avec les offres de l'Océanie et des Etats-Unis», explique la FAO. Céréales : des stocks abondants La FAO a confirmé, par ailleurs, l'existence de «stocks de céréales abondants en 2014-2015», et fait état de prévisions préliminaires globalement favorables concernant les récoltes de 2015. «Les premières indications pour la récolte 2015 sont favorables.Dans l'hémisphère nord, les semis de blé d'hiver pour la moisson de 2015 se sont achevés dans des conditions météorologiques généralement propices et l'accroissement des surfaces emblavées en Amérique du Nord et au Proche-Orient ont contrebalancé leur diminution dans la Fédération de Russie et en Asie extrême-orientale», précise l'Organisation. Selon elle, «l'utilisation mondiale de céréales en 2014-2015 devrait atteindre 2,467 milliards de tonnes selon les estimations, soit un niveau légèrement supérieur aux prévisions publiées en décembre, qui dépasse de 2,2% (53 millions de tonnes) celui de 2013-2014. Cette correction à la hausse traduit essentiellement un accroissement par rapport aux prévisions antérieures de l'utilisation de sorgho comme fourrage en Chine».