L'informatisation des services d'état civil n'a finalement pas permis de mettre un terme à la bureaucratie qui ronge notre administration. Des erreurs récurrentes parfois inacceptables sont signalées régulièrement sur les documents d'état civil, contraignant les citoyens de faire le pied de grue devant les tribunaux pour un simple rectificatif. Un père de famille habitant à Boumerdès a eu la désagréable surprise de découvrir une grave erreur sur l'extrait de naissance (S12) de son nouveau né. «Mon fils est prénommé Elyane. Il a été inscrit correctement dans le livret de famille. Ce qui n'est pas le cas sur le S12 où il est mentionné que le bébé est de sexe féminin. Je me suis approché des services d'état civil pour rectifier cette bourde monumentale, on m'a demandé que la correction se fera par voie de justice». «On m'avait alors demandé de constituer toute un dossier et emmener mon fils chez le médecin légiste à Thénia pour qu'il confirme son sexe alors qu'il suffit de consulter le livret de famille pour découvrir le vrai du faux», relate-t-il avec étonnement. Voilà un fait parmi tant d'autres qui renseigne sur le mal qui caractérise le fonctionnement de certaines administrations publiques dans notre pays.