Le rapeur bônois, invité d'honneur de la soirée de clôture du Festival de Baâlbek à Djemila, s'est confié à la presse sous la grande kheïma. Vêtu d'un t-shirt noir sur lequel était gravé « La ilaha illa Allah, Mohamed rassoul Allah », les drapeaux irakien, libanais, palestinien et algérien à la main, il s'est adonné au jeu de questions-réponses. Quelle est la raison de votre présence à Djemila ? J'ai tenu à exprimer mon soutien et ma compassion avec nos frères du Liban et de la Palestine, qui sont en train de se faire massacrer par les sionistes et comme j'ai été invité à cette soirée, je suis là. Cette agression est plus à caractère religieux que politique. Les juifs avec l'aide des américains veulent détruire les musulmans et l'islam. Vos chansons prennent de plus en plus une tendance politique... Nous travaillons comme dans un journal, plusieurs rubriques composent chacun de nos albums. Notre travail est varié. Vous arrivez de Jijel où vous avez été le parrain du Festival du rap. Comment s'est faite cette expérience ? N'importe quel événement qui se déroule à Alger est médiatisé à outrance, alors que des événements qui se déroulent à l'intérieur du pays ne le sont pas. Comme j'ai parlé de cela à Mme la ministre, elle m'a demandé d'agir et nous l'avons fait. L'association Anis ? Cette association va, dans notre société pleine de tabous, essayer de donner une éducation sexuelle à notre jeunesse pour la protéger du sida et de toutes les MST. Des équipes, avec un imam, iront dans les lycées et les universités pour donner des éclaircissements à la jeunesse victime de la télévision. Pourquoi Kamizole ? Le rap est un engagement de tous les moments. Kamizole c'est pour essayer d'expliquer pourquoi l'Algérien est si impulsif, si agressif. Tous les empêchements et toutes les embûches que subit la jeunesse en font des malades. et la camisole, vous savez ce que c'est… Double Kanon sans Wahab… Double Kanon n'est pas une question de personne. Quiconque véhicule l'esprit de Double Kanon est Double Kanon. Demain, Double Kanon sera sans Lotfi s'il n'a plus cet esprit. Un dernier mot ? Je vous salue et vous remercie de votre présence. Votre jeunesse fait plaisir à voir. Et je vous informe que nous sommes en train de créer un magazine Double Kanon, qui sera varié bien sûr et véhiculera l'esprit …