Selon l'Agence nationale de l'aménagement et de l'attractivité du territoire (Anaat), la wilaya de Blida a été parmi les premières administrations locales à lancer son programme d'aménagement à travers une étude que l'Anaat est en train de mener. «La première phase de l'étude portant sur le diagnostic territorial a montré les forces et les faiblesses de cette wilaya, ainsi que les menaces et les opportunités dont elle fait l'objet», a déclaré Mme Skender, DG de l'Anaat, une responsable qui booste les activités de l'Anaat depuis son arrivée. Et de poursuivre : «S'agissant des faiblesses et des contraintes, elles touchent surtout les écosystèmes naturels de par les menaces qui pèsent sur l'eau, le sol, le patrimoine sylvicole et d'une certaine manière sur l'environnement.» Aussi, et d'après l'étude menée par l'Annat, l'autre menace qui pèse sur la wilaya réside dans la répartition démographique, jugée très mal équilibrée, puisque le chef-lieu de wilaya et les grandes agglomérations sont «étouffées» au détriment du reste du territoire de la wilaya. «Les différents programmes engagés par les pouvoirs publics ont permis à la wilaya de Blida de réduire les inégalités territoriales et d'asseoir les fondements d'une cohésion sociale pérenne. Cependant, ces efforts doivent être maintenus et orientés suivant une démarche pragmatique, basée sur une planification bien pensée et une utilisation rationnelle des ressources», insiste la même responsable. Quatre lignes directrices Dans la wilaya de Blida, quatre lignes directrices structurent la stratégie générale d'aménagement et de développement durable. Elles présentent un intérêt stratégique dans cette région. Selon le Plan d'aménagement de la wilaya (PAW), qui cerne les problématiques locales de développement, cible les objectifs et les programmes d'action de proximité et leur traduction spatiale, plusieurs problèmes ont été soulevés par l'étude au niveau de la wilaya de Blida (mauvaise répartition de l'urbanisation et de l'activité économique, surexploitation des ressources hydriques souterraines). L'Anaat propose, entre autres, de réorienter l'urbanisation vers les piémonts de l'Atlas blidéen au niveau des communes de Djebabra, Souhane, Ouled Slama, Bouinan, Hammam Melouane, Bouarfa, La Chiffa, Aïn Romana et Oued Djer. Aussi, la même agence insiste sur la revitalisation de la montagne pour créer de la richesse dans ces endroits, du moment que les potentialités naturelles existent. L'Annat préconise de mettre à niveau l'infrastructure industrielle déjà en place (zones industrielles ou zones d'activités) et d'aménager des zones industrielles et d'activités nouvelles dans des endroits appropriés à ce genre d'activités. Elle propose, également, la protection et la valorisation du patrimoine naturel et culturel de cette wilaya, ce qui va dynamiser l'activité touristique et créer davantage de richesse. On apprend à travers l'étude que Blida, étant la deuxième ville de l'Algérois, sera concernée par le redéploiement de certaines fonctions liées notamment aux services, et ce, dans le cadre de la création des villes nouvelles. «Le Grand Blida, ville relais, selon le schéma national de l'aménagement des territoires, constituera un pôle secondaire au pôle principal (Alger) et sera une plateforme mixte d'industrie et de service», lit-on dans le document du Plan d'aménagement du territoire consacré à la wilaya de Blida. Pour le volet transport, un secteur névralgique pour le développement d'un territoire, une multimodalité sera mise en place et concernera le routier, l'autoroutier et le rail. Ainsi, de nouvelles lignes ferroviaires seront créées et relieront notamment Blida à Bordj Menaïel (Boumerdès), Bouinan (Blida) à Sidi Abdellah (Alger), et El Affroun (Blida) à Cherchell (Tipasa). Pour le réseau routier, le doublement de la RN1 sur l'axe La Chiffa (Blida) – Berrouaghia (Médéa) est en cours. Le transport par tramway en milieu urbain dense est aussi programmé à Blida. L'Annat propose la réalisation de projets créateurs de richesses et offrant un confort aux citoyens à proximité des gares, comme les centres commerciaux . Pour les parkings, cela contribuera à minimiser les affres de la circulation routière puisque cette politique encourage l'utilisation des trains.