Après l'expérience du Mondialito des clubs où il a pris la 5e place, le champion d'Afrique pour lequel les matches à grands enjeux se suivent à une vitesse effrénée, est appelé cet après-midi à passer un important examen face à une formation du Ahly qui n'a pas voulu dévoiler ses cartes. D'autant plus que son coach espagnol, Juan Carlos Garrido, s'est déplacé avec 20 joueurs. Pour brouiller les cartes des Sétifiens, le dernier vainqueur de la coupe de la Confédération africaine de football (CAF) a interdit à ses joueurs toute déclaration. Le Ahly, qui n'a pas oublié son élimination en demi-finale de la coupe des champions d'Afrique de 1988 au Caire, voudrait prendre sa revanche sur son tombeur, à savoir l'Entente de Sétif. Les retrouvailles entre deux vieilles connaissances ne seront en aucune manière une partie de billard. L'engagement physique, le volet tactique et l'aspect psychologique, primordiaux dans une rencontre s'apparentant à un derby, seront omniprésents au stade Tchaker. L'empreinte des deux coaches qui ont pris des notes concernant les forces et faiblesses de l'adversaire ne passera pas inaperçue. Contrairement à Madoui qui a arrêté depuis à bon moment déjà la liste des 18 ne comportant pas trois joueurs et pas des moindres (Demmou et Boukria blessés, ainsi que Lagraa, mis au «repos» pour une raison énigmatique), Garrido qui passe sous silence les cas de Djedo, Mohamed Rezk, Amrou Djamel, Mohamed Hani, Karim Bambo et Islam Rachid, incertains, fait tout pour cacher ses cartes, car il compte sur l'effet de surprise. Cette guerre psychologique ne disant pas son nom profite pour l'heure aux Pharaons qui se sont entraînés à deux reprises depuis leur arrivée en Algérie, jeudi. Madoui, qui a visionné les 2 derniers matches du Ahly, a désormais une idée sur son adversaire constitué d'un bloc développant un football moderne basé sur l'offensive et la bonne cohésion entre ses trois lignes. Pour les raisons précitées, le coach ententiste est obligé à chaque fois de revoir ses calculs et son effectif. Celui-ci sera une fois de plus chamboulé. Ainsi, le gabonais Ze-Ondo prendra le flanc gauche de la défense. Le revenant Mourad Delhoum devra s'associer à Zerara dans l'entrejeu où se jouera vraisemblablement le match. Souffrant, Dagoulou, qui certes s'est entraîné ces deux derniers jours, n'est pas certain de figurer parmi le onze rentrant. Le Centrafricain devra probablement céder sa place à Djahnit qui broie du noir ces dernières semaines. Madoui, qui compte titulariser Ziaya et Gasmi qui n'a pas beaucoup joué ces derniers temps, se donne nous dit-on du temps pour désigner le 3e attaquant qui sera Younès ou Belaimeri. L'un des deux virevoltants ailiers devra à l'instar des autres joueurs de pointe bousculer la défense égyptienne. Bref, l'Entente craint non seulement l'arbitrage de l'Ivoirien Noumendiaz à l'origine de la suspension du chaudron lors de la demi-finale de LDC, ESS-TP Mazembé, jouée à huis clos, mais la défection de son public gardant en mémoire sa mésaventure de la finale de LDC devra impérativement relever un autre grand défi et remporter cette Supercoupe qui est tout sauf un match de gala.