Le Front des forces socialistes (FFS) détaille l'agenda de sa conférence nationale du consensus (CNC). Elle se tiendra ainsi en deux étapes ; la première sera «une phase de propositions», tandis que la seconde sera celle «d'engagement des parties prenantes», explique ainsi «une source au sein du parti», reprise par l'APS, sans toutefois donner de date ou d'échéance. Le plus vieux parti de l'opposition propose que la première phase de la CNC, durera deux jours avec la participation «des acteurs concernés : partis, représentants de la société civile et personnalités». Elle sera consacrée à des prises de parole, sans toutefois ouvrir des débats contradictoires. «Il s'agira de donner à chaque acteur l'occasion de présenter sa proposition pour conserver, améliorer ou changer le système sur le plan politique, économique, social, culturel, environnemental et sécuritaire», énumère-t-on. Les acteurs qui souhaitent participer à ces présentations se devront de souscrire à un «double engagement : à la fois éthique et politique», et ce, dans le souci de faire de la CNC «un cadre de dialogue apaisé et non un lieu de confrontation». «Chaque participant doit s'abstenir de tout jugement des autres propositions et centrer sa présentation sur son propre projet pour l'avenir, en tenant compte des acquis, des potentialités et des défis à relever. Sur le plan politique, les participants, quelle que soit leur sensibilité, devront s'engager à œuvrer pour un Etat de droit, afin de préserver ce qui nous unit en tant que nation. C'est le consensus minima», expose le FFS, qui ajoute cependant qu'«il n'est pas exclu qu'au cours de la conférence, il ressorte d'autres convergences». Pour ce qui est de la seconde phase, celle de l'engagement, elle se tiendra en présence des partis politiques et ne durera qu'une seule journée. Celle-ci n'aura toutefois seulement lieu que dans le cas où «les convergences l'emportent sur les divergences après conciliation». Cette deuxième étape de la CNC «sera dédiée exclusivement à la présentation et à l'adoption d'un projet de plateforme consensuelle, reflétant un large consensus dans les domaines politique, économique, social, culturel et sécuritaire ainsi que des modalités de mise en œuvre et de suivi d'exécution». «Ouverte à tous» Pour ce qui est des acteurs et partis politiques qui n'ont pas participé à la première phase de la CNC, ils pourraient être invités à assister à la seconde phase, et ce, seulement s'ils adhèrent aux convergences ultérieures. Car, comme le rappelle Mohamed Nebbou, premier secrétaire national du FFS, dans un entretien accordé à l'APS, les partis au pouvoir n'ont pas opposé de refus «officiel» aux consultations menées par le parti d'Aït Ahmed. «Le FLN a confirmé officiellement sa participation lors de notre seconde rencontre et nous nous en tenons à cette position officielle. Pour le RND nous attendons la réponse définitive qui sera décidée à l'issue de la réunion de son instance dirigeante. On ne peut donc pas parler de refus à ce stade», a-t-il clarifié. M. Nebbou affirme d'ailleurs que leur porte est «ouverte» à tous et même à ceux qui s'opposent ouvertement à leur initiative, «y compris l'opposition composant la Coordination nationale pour la transition et les libertés démocratiques (CNTLD)» ; ils se doivent toutefois d'avancer «des arguments objectifs». «Nous pensons arriver à nous asseoir à la même table pour trouver des solutions définitives et consensuelles. On n'en est pas encore au stade du compromis, mais si l'intérêt de la nation l'impose, nous sommes prêts à y consentir. Cela ne veut aucunement dire compromission», insiste M. Nebbou.