Une conférence de presse a été animée, hier, à l'hôtel El Hocine par le syndicat national algérien des pharmaciens d'officines (SNAPO), pour expliquer les raisons de leur grève générale d'une journée, prévue le 11 mars prochain. Leur principale revendication est l'application de la réglementation, concernant les inspections faites par des agents de la direction du commerce (DCP), jugées abusives et récurrentes. «C'est de la hogra», a déclaré le président de la section locale du SNAPO, Issam Boulakhras. Les pharmaciens privés de la willaya de Constantine se retrouvent devant un problème auquel ils n'arrivent pas à trouver solution pour l'instant. Leur action est justifiée par «l'acharnement des inspections récurrentes et obstinées des agents de la DCP» et «les dépassements les ayant caractérisées en totale contradiction avec la réglementation en vigueur», peut-on lire dans le communiqué transmis à la presse. La question qui se pose est de savoir si l'inspection des officines est une prérogative de la DSP (direction de la santé et de la population) ou bien de la direction du commerce DCP ? Pour eux le problème ne devrait même pas se poser, car toute inspection devrait venir de la part de la DSP, et faite par des pharmaciens-inspecteurs, qui sont plus qualifiés, surtout pour faire le contrôle des produits pharmaceutiques et même parapharmaceutiques. Les animateurs de la rencontre affirment que la loi 98-09, relative à la protection de la santé et sa promotion, stipule que «la surveillance et l'inspection est de l'ordre des pharmaciens inspecteurs». Les syndicalistes déclarent avoir transmis une invitation officielle au directeur du commerce pour régler ce problème avant même d'arriver au stade de la grève et des sit-in. «Une invitation à laquelle le directeur n'a jamais répondu», ont rapporté les membres du bureau local. «Nous n'allons pas nous arrêter là, et nous comptons poursuivre notre action jusqu'à application de la loi», a déclaré le président du bureau local, lequel compte 400 adhérents. «Nous restons toujours ouverts à toute négociation avec la direction du commerce et la DSP», conclut-il.