L'opération de réfection programmée pour le compte de la prestigieuse, et non moins emblématique, Coupole de Sidi Bel Abbès, est assurément venue à point nommé pour sauver l'édifice d'un délabrement annoncé. Les travaux de réhabilitation dont la portée symbolique n'a d'égal que le défi architectural relevé vers les années 1950 par son concepteur, ont trait, en grande partie, à la remise en état du système d'étanchéité qui mettrait fin à l'infiltration inconsidérée des eaux de pluie. Une situation qui a fortement dégradé, au cours de ces dernières années, certaines parties de l'ouvrage (dôme, hublots, murs, voûte, etc.) qualifié, du reste, par bon nombre d'habitués des lieux, de véritable nombril de la capitale de la Mékerra. Cependant, si certains d'entre eux semblent quelque peu rassurés par l'initiative de réhabilitation du site, d'autres, par contre, le sont beaucoup moins. Ces derniers estiment, en effet, qu'il faut bien plus qu'une simple opération de «replâtrage», en mettant en avant l'impérieuse nécessité d'élaborer une étude de faisabilité technique adaptée fondamentalement aux spécificités de l'édifice. Lors d'un précédent entretien consacré précisément à la situation des édifices et monuments historiques de la wilaya de Sidi Bel Abbès, Djelloul Talha, président de l'association pour la sauvegarde du patrimoine architectural, culturel et environnemental, avait mis en garde contre les risques d'affaissement potentiels qui menacent la Coupole en préconisant instamment une prise en charge tout aussi pressante que globale du site.