- Samedi : Messahel continue de répéter à qui veut l'entendre que le dialogue interlibyen aura lieu à Alger, n'en déplaise à Rabat qui se fait coiffer au poteau. Entre-temps, le mouvement antigaz de schiste s'organise doucement et veut se fédérer à l'échelle nationale. Sinon, ce qui intéresse vraiment les Algériens, ce sont les tergiversions de Fekir qui affirme n'avoir toujours pas choisi entre la France et l'Algérie. La nouvelle saga footballistique a commencé. - Dimanche : Bonne fête à toutes les femmes ! Profitez de cette journée de répit, la misogynie ambiante sera de retour bien assez vite. Pour l'occasion, Bouteflika se la joue Seigneur et annonce une révision du code de la famille. Le gentleman idéal. Le même qui «communique» aux Algériens sur le risque d'instabilité généré par «des acteurs étrangers». La fameuse main étrangère, elle nous avait manqué. Saga Fékir, il est convoqué par la France, on retient notre souffle. - Lundi : Mme Benghebrit, ferme mais ouverte au dialogue, est sur le point d'arriver à un accord avec les syndicats enseignants. Encourageant. Moins de chance à l'aéroport d'Alger où la grève se poursuit. Entre-temps, qu'on se rassure, Kadi affirme que le péage pour l'autoroute Est-Ouest «n'est pas à l'ordre du jour». Chouette, nous pourrons encore profiter de la réalisation du siècle. Sinon, Fekir aurait choisi la France. Coup de tonnerre. Appel au deuil national. - Mardi : A Ouargla, les étudiants manifestent contre le gaz de schiste. On ne leur espère pas le même destin qu'un citoyen à In Salah, décédé en raison des gaz lacrymogènes lancés par les forces de l'ordre. Eternelle répression. Entre-temps, à Bouira, une explosion de gaz fait 3 morts et 23 blessés. La journée morose continue avec une route nationale bloquée en Kabylie par des habitants qui s'estiment oubliés par les programmes de développement. Détresse humaine. - Mercredi : Journée internationale à Alger. Les négociations interlibyennes battent leur plein avec comme slogan «Un accord politique ou la destruction». Optimisme. Mais où est donc Lamamra, bien discret depuis le début de ces discussions ? Entre-temps, le ministre de l'Intérieur d'Oman arrive à Alger et pourra s'entretenir avec Belaïz sur les dangers du printemps arabe «qui favorise la prolifération terroriste», selon ce dernier. Analyse brillante, comme à son habitude. - Jeudi : Un blogueur prend 6 mois de prison pour avoir critiqué l'armée sur facebook, mais à part cela, la liberté d'expression règne en Algérie. La preuve, Grine «invite les ONG internationales à venir et observer la liberté de la presse». Il doit confondre 1er avril et vendredi 13. Entre-temps, le Premier ministre portugais est à Alger et invite l'UE et l'ONU «à s'inspirer de l'expertise de l'Algérie en matière de résolution des conflits». Quelqu'un veut des marchés ? - 30 millions de dinars ont été octroyés au CHU Mustapha d'Alger pour mettre sur pied une unité de greffe d'organes. Amrane Mahfoud Medjani