La flamme de la "résistance" a été ravivée davantage par la visite effectuée, avant-hier, à l'occasion du 8 Mars, Journée mondiale de la femme, par une délégation de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD). Les habitants d'In-Salah, hostiles au gaz de schiste, ne désarment pas. L'ultimatum du chef de la 6e Région militaire qui aurait enjoint aux manifestants de lever leur camp est loin d'avoir eu l'effet souhaité par les pouvoirs publics. En effet, le mouvement de protestation se poursuit toujours et avec le même procédé, devenu un rituel depuis le 1er janvier 2015 : rassemblement quotidien devant la grande place faisant face au siège de la daïra et une marche presque chaque matin. Plus que jamais déterminés, ils ne jurent que par l'arrêt du projet d'exploration du gaz de schiste et l'évacuation du chantier lancé dans la région. Le cas échéant, ils se disent prêts à résister quitte à "mourir à même Sahat Essoumoud, (place de la résistance)!" La flamme de la "résistance" a été ravivée davantage par la visite effectuée, avant-hier, à l'occasion du 8 Mars, Journée mondiale de la femme, par une délégation de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), menée par le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali. Cette visite a, en effet, donné un second souffle au mouvement d'In-Salah, quelques jours après les affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre. Le soutien de la CNLTD à la revendication citoyenne antigaz de schiste a été accueilli avec enthousiasme par les militants d'In-Salah qui n'ont eu de cesse d'interpeller les pouvoirs publics, en vain ! Le choix de la date n'est pas fortuit. Si, à l'occasion du 8 Mars, la majorité des représentants de la classe politique a choisi de rendre hommage aux femmes dans les salons feutrés d'Alger, les membres de la CNLTD, eux, ont préféré mettre en évidence le combat des femmes d'In-Salah qui investissent la rue depuis plus deux mois pour exprimer leur rejet du projet d'exploitation du gaz de schiste. En plus de la CNLTD, le mouvement antigaz de schiste est, par ailleurs, soutenu par plusieurs organisations à travers le pays et plus particulièrement celles activant dans les wilayas du Sud, à leur tête le mouvement des chômeurs de Ouargla qui appelle à une "grande marche" le 14 mars. Selon le témoignage d'un membre du collectif citoyen d'In-Salah, la tension a toutefois baissé d'un cran, depuis le début de cette semaine, et les activités commerciales ont repris "au moins à 50%" dans la ville. Notre source affirme également que les écoles ainsi que certaines institutions publiques ont été rouvertes. Selon le même membre du collectif citoyen, des informations "non vérifiées" font état de l'évacuation imminente du chantier d'Ahnet. "Nous avons entendu dire que l'appareillage de forage, serait sur le point d'être évacué du chantier d'Ahnet et que le chantier sera mis à l'arrêt. Si c'est le cas, nous ne pouvons qu'être heureux que notre mouvement n'ait pas été vain", a indiqué notre source. En attendant, la détermination des citoyens d'In-Salah est loin d'être entamée. F. A.