- Samedi : Journée internationale pour Bouteflika et ses troupes. Pendant que ses services essayent de faire renoncer l'Egypte à une opération militaire en Libye, Gaïd Salah est aux Emirats et au Qatar, histoire de parler armement et sécurité. Lamamra, lui, se réjouit du cessez-le-feu entre les groupes du nord du Mali et le gouvernement. Sinon, à In Salah, la société civile propose un moratoire au Président sur le gaz de schiste, dans l'indifférence. Forcément. - Dimanche : Internationale toujours, l'UE abonde dans le sens de l'Algérie et affirme vouloir d'une solution «permettant l'autodétermination des Sahraouis», le diplomate Bouteflika peut sourire. Retour à la réalité, le président Bouteflika, lui, peut paniquer, l'excédent commercial a chuté de 40% en un an. Entre-temps, Ghoul règle ses comptes et affirme que «faire bouger la rue, c'est jouer avec le feu». Eternelle confusion du pouvoir entre inertie et stabilité. - Lundi : Le PDG d'Ooredoo menace la presse si celle-ci s'attaque au pouvoir ou au Qatar, Grine trouve ça «éthique» et nous, on invite ces Messieurs à saisir un dictionnaire et vérifier la signification d'éthique. Entre-temps, l'Egypte abandonne l'idée d'organiser la CAN-2017 et soutient l'Algérie, Raouraoua peut se frotter les mains. Un activiste est condamné à un an de prison pour avoir soutenu les marches des chômeurs dans le Sud. Trouble à l'ordre public, paraît-il. - Mardi : La marche antigaz de schiste se fait réprimer à Alger, le pouvoir ira jusqu'au bout pour sa rente. Pourtant, Bouteflika affirme sa volonté de «diversifier l'économie». Une déclaration chimérique. Nouveau one man show de Sellal. Il s'en prend à une opposition voulant ruiner l'unité nationale et assure qu'«il n'y a pas d'exploitation de gaz de schiste». D'exploration à exploitation, il n'y a qu'un pas, mais il faut avouer qu'il maîtrise l'art du jeu de mots. Une première. - Mercredi : Enième blague de Sellal qui affirme que l'Algérie «exporte paix, stabilité et croissance» dans les pays de la région. La Libye peut en témoigner et, surtout, les Algériens voudraient bien profiter de cette croissance avant de l'exporter. Entre-temps, le FFS ira jusqu'au bout pour tenir sa conférence du consensus, et avec le FLN en guest-star. L'opposition, mais pas trop. Sinon, Saadani accuse Hanoune de «ternir l'image du Président». Arbitrage de Bouteflika en vue ? - Jeudi : Les médecins montent au créneau pour défendre la gratuité des soins, menacée par les mesures d'austérité du gouvernement. On ne veut plus financer la santé des Algériens, mais en revanche, la fondation d'Hilary Clinton, elle, recevrait des fonds algériens en catimini. Intéressant. Entre-temps, il y aurait un «saut qualitatif significatif» des droits de la femme en Algérie, et c'est Amnesty International qui le dit. On se raccroche aux bonnes nouvelles comme on peut. - 15 milliards de dollars, c'est ce que devrait ramener à l'Algérie la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe». Une carte à jouer pour Nadia Labidi.