L'Institut de formation en architecture (IP-FIG) et l'association «Irtebat Oua el Takfoul el Watani», en partenariat avec l'Agence de développement social ont organisé, samedi dernier à la salle Ibn Zeidoun, une conférence-débat autour du thème : «L'accessibilité spatiale, les architectes et l'architecture face à la réglementation PMR (Personne à mobilité réduite)». Les animateurs de la conférence, à l'instar de Hadjilah Hasna, architecte praticienne et secrétaire générale du Syndicat national des architectes agréés algériens (SYNAA) et Abdellatif Selma, architecte-enseignante et praticienne, ont débattu sur diverses thématiques, entre autres «L'accessibilité à travers les projets d'architecture par l'exemple (cas d'espaces publics en Algérie) et mise en avant du principe de la conception universelle» et «Ce que prévoit la loi et ce que font les architectes : que faire pour la mise en conformité du bâti existant à ce jour ?» Kadri Kamel, directeur pédagogie à l'IPFIG, explique que cette conférence qui a coïncidé avec la Journée nationale des personnes handicapées, est une excellente occasion pour mettre en lumière la problématique de l'accessibilité spatiale. Un problème qui, selon lui, rend la vie des PMR plus compliquée. «On essaie de parler de manière rationnelle et scientifique du sujet d'accessibilité en associant des scientifiques, des juristes, des architectes et des urbanistes afin de bien cerner le problème d'accessibilité pour les PMR. Nous avons décidé de célébrer la Journée nationale des personnes handicapées non pas en parlant des handicapés eux-mêmes, mais de leur environnement», indique-t-il. A l'issue de la conférence, le concours du Jeune décorateur d'intérieur pour désigner les trois meilleurs projets qui faciliteront l'existence des personnes aux besoins spécifiques a débuté. Les 10 candidats retenus ont exposé leurs œuvres devant un jury constitué de 6 membres, présidé par Faïdi Halim. Au final, les résultats du concours ont accordé le premier prix à Elmadani Abderrahmane, étudiant en 3e année second cycle à l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme (EPAU). Son projet, appelé «Rubaner un parcours pour tous» consiste à offrir «la possibilité à l'être humain d'accéder à tout espace sans difficulté, quelle que soit sa situation morale ou physique». Le second prix a été attribué à Mefti Oussama, et le troisième à Hadj Hammou Sid Ali. L'objectif du JDI est, selon M. Kadri, de repérer les jeunes talents et de leur offrir une occasion pour développer leurs connaissances en matière d'accessibilité spatiale. «Notre but à travers cette édition est de mettre également en avant l'accessibilité dans les projets d'architecture et de développer la formation, la vocation et la pratique de l'architecture d'intérieur», explique-t-il.