La Coordination nationale pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) dénonce l'emprisonnement de plusieurs de ses militants. Samedi dernier, 14 d'entre eux ont été arrêtés à Metlili (dans la wilaya de Ghardaïa), où ils avaient organisé une marche pour revendiquer «le droit à l'emploi et à une justice sociale». Intervenant lors d'une conférence de presse animée hier au siège de la LADDH à Alger, Abdeldjabbar Benkebir, coordinateur du bureau de la CNDDC à Ouargla, dénonce «les arrestations et l'emprisonnement des militants de la CNDDC à Metlitli». Et d'ajouter : «Ces interpellations arbitraires ont été opérées alors que les militants avaient seulement organisé une marche pour exiger leurs droits.» Le coordinateur du bureau de la CNDDC à Oued Souf, Lakhdar Debbakh, a pour sa part dénoncé «les intimidations et le mauvais comportement de la police envers les familles des militants déjà en prison, à l'image de celle de Rachid Aouine». Il affirme que «la mère et la grand-mère de Aouine sont maltraitées par la police quand celle-ci inspecte le domicile sous prétexte d'investigation». «Mais pour nous, poursuit-il, il s'agit tout simplement de punition contre les militants, afin de les contraindre à cesser de militer pour leurs droits.» La CNDDC déplore par ailleurs le manque de soutien. «Il n'y a que la LADDH, le RADDH, le MDS et Barakat qui ont rendu public leur soutien aux militants arrêtés. La classe politique de manière générale exploite pour ses intérêts les évènements médiatiques, notamment la problématique de l'exploitation du gaz de schiste. Et pour parler de Nekkaz, il a peut-être oublié que lors de ses marches, les jeunes qui étaient avec lui et ont marché 600 km a ses côtés font partie de la CNDDC, dont Belkacem Kencha», indique Aziz Nordine, coordinateur du bureau d'Alger et également porte-parole du mouvement. Toutefois, malgré les arrestations, les intimidations et l'emprisonnement, Abdeldjabbar Benkebir pense que «la CNDDC s'imposera comme une force politique». «Nous ne voulons jamais de la violence. Nous sommes pacifiques et nous le resterons. Les autorités doivent seulement ouvrir le dialogue avec nous. Nous comptons dans nos rangs des docteurs et des compétences qui peuvent proposer concrètement des pistes pour une Algérie meilleure, notamment pour l'absorption du chômage». Et de conclure : «Si le pouvoir pense qu'en emprisonnant les militants il arrivera à affaiblir le msouvement, il se trompe.»