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Après une réunion entre le Cnapeste et le ministère de l'éducation nationale : Les enseignants grévistes reprennent le travail Actualité : les autres articles
F in du calvaire pour des milliers de lycéens algériens. Après des semaines de grève, les enseignants affiliés au Conseil national du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) ont décidé de reprendre les cours. Tandis que les élèves entament leur première semaine de vacances de printemps, les enseignants, eux, reprennent leurs postes dès ce dimanche. Cela s'est fait suite à une rencontre entre le Cnapeste et le ministère de l'Education nationale jeudi dernier. Contacté, le coordinateur national du Cnapeste a confirmé que son syndicat a effectivement l'intention de reprendre le travail dès demain. A la question de savoir s'il n'est pas trop tard, puisque les vacances ont démarré, Larbi Nouar explique : «Les vacances ne concernent que les élèves. Les enseignants sont des fonctionnaires de l'Etat. Ils reprennent donc le travail ce dimanche pour le bien de tous.» Cinq heures de discussions ont permis aux deux parties de résoudre tous les problèmes en suspens. Dans le procès-verbal, signé entre le coordinateur national du Cnapeste, Larbi Nouar, et l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Nedjadi M'seguem, toutes les revendications des syndicalistes ont été satisfaites ou en train de l'être. A commencer par la promotion «automatique» de tous les enseignants qui ont «achevé leur formation» avant juin 2012. Pour les autres, le ministère s'est engagé à organiser une session de formation à leur profit pour pouvoir bénéficier de promotions. «Les différentes parties sont arrivées à un accord portant promotion des enseignants au grade supérieur dans les conditions définies par les dispositions statutaires avec une mise en œuvre qui concernera le personnel enseignant. Cette opération de promotion s'échelonnera jusqu'a juin 2017», annonce ainsi le département de Nouria Benghebrit. Autre point litigieux soulevé par les enseignants : le sort des fonctionnaires dont les fonctions sont arrivées à extinction. «Il a été arrêté des mesures supplémentaires en complément à l'instruction n°11 du 22 septembre 2014, complétant l'instruction n°04 du 6 juillet 2014 portant mesures d'application du décret 12/240 du 29 mai 2012, portant statut particulier des personnels spécifiques à l'éducation nationale», indique encore le ministère. Le seul point qui reste sans suite est celui de la retraite. Alors que le Cnapeste réclame un départ à la retraite après 25 ans de service, le ministère de l'Education nationale n'a cédé que sur l'inclusion des années d'études et ceux du service national dans le calcul de la retraite. Le syndrome des rattrapages Ce qui ne veut pas dire que les syndicalistes renoncent à leur revendication. «Nous allons organiser une journée d'étude sur le sujet. Nous allons faire des propositions. Et si cela ne marche pas, nous allons discuter de la méthode à suivre», explique Larbi Nouar. Parmi les propositions faites, figure notamment la possibilité de porter à la hausse les cotisations des enseignants. Mais rien n'est encore tranché. Maintenant que la grève est terminée, l'attention des élèves et de leurs parents portera sur les rattrapages. Si le ministère de l'Education nationale assure que le retard n'est pas énorme, les parents d'élèves sont inquiets. Pourtant, les représentants du ministère n'auraient même pas abordé le sujet lors de leur rencontre avec les syndicalistes. «Lors de la réunion de notre conseil national, indique Larbi Nouar, nous avons montré notre disponibilité à accompagner les élèves et à les aider à surmonter les conséquences de la grève» en organisant des séances de rattrapage. Les enseignants affiliés au Cnapeste ont entamé leur grève le 16 février dernier. Des dizaines d'établissements scolaires, notamment des lycées, ont été partiellement paralysés. Ali Boukhlef