En encaissant sa troisième défaite de suite avant-hier à Sfax, la JSK est pratiquement éliminée de la course aux demi-finales de cette prestigieuse compétition qu'est la Champions League. En effet, à moins d'un miracle, on ne voit pas la JSK disputer l'avant-dernière marche avant le sacre final. Avec seulement trois points au compteur contre 9 et 7 respectivement pour le CS Sfax et le Ahly du Caire, la JSK devra remporter les deux matchs qui lui restent, à Kumasi face aux Ghanéens de l'Asante et à Alger face au Ahly, en comptant sur une défaite ou un nul des Egyptiens, justement, qui joueront chez eux le 8 septembre prochain face au CSS pour la première place du groupe, afin d'espérer passer ce cap des poules. Mais de par la prestation de samedi au stade M'hiri de Sfax, on ne voit pas comment les Canaris, déplumés au propre comme au figuré, pourraient réaliser une telle performance. Il faut reconnaître que la JSK était passée complètement à côté de son sujet face au CSS en laissant à ce dernier l'initiative de mener la rencontre à sa guise et surtout mettre au grand jour et à nu les carences de cette équipe kabyle qui n'a été que l'ombre d'elle-même, comparativement à sa première sortie face à l'Asante qui faisait d'elle le favori en puissance de ce groupe aux côtés du tenant du titre, El Ahly. L'aveu de Lyès Izri, l'un des deux coaches auquel l'équipe a été confiée après le malaise de Chay, à notre confrère envoyé spécial de la Chaîne III à la fin de la rencontre dénote bien que l'équipe était livrée à elle-même. « Il nous reste beaucoup de travail à faire et les joueurs doivent faire preuve de discipline dans le jeu », avait-il déclaré. C'était une équipe sans âme qui a fait face aux assauts répétés des hommes de M'rad Mahjoub qui ont mis à profit tous les espaces offerts par les Algériens pour battre en brèche cette défense kabyle et l'infortuné Gaouaoui, d'autant que devant aucune réaction n'était enregistrée. Pis, les attaquants perdaient plus de ballons qu'ils n'en gagnaient, mettant ainsi en difficulté un milieu de terrain et une défense dépassés par le rythme imposé par les Tunisiens. A l'image d'Ouslati, entré en jeu, le milieu de terrain était pour le moins boiteux, avec un Boudjakdji manquant visiblement de compétition, un Daoud amoindri par sa blessure et aligné en dernière minute et un Wassiou effacé. Le milieu n'arrivait plus à coordonner ou à poser le jeu pour contrecarrer le dispositif des Noir et Blanc. Quant à l'attaque, elle a une nouvelle fois fait preuve d'une carence criante. La JSK dispose aujourd'hui d'une dizaine de jours devant elle pour réparer ce qui reste à réparer dans l'espoir d'éviter de terminer à la peu reluisante dernière place de la poule.