Le secteur de la jeunesse et des sports dans la wilaya de Boumerdès va mal. En sus du déficit que connait la région en termes d'infrastructures, la frange juvénile et les sportifs de la région souffrent énormément du manque d'encadrement et de commodités au niveau des établissements qu'ils fréquentent à longueur d'année. Le rapport établi récemment par des élus à l'APW relève une foultitude de carences qui illustrent la défaillance des responsables en charge de la gestion du secteur. Les rédacteurs du document ont énuméré d'abord les lacunes prévalant au niveau des structures dédiées à la jeunesse. La wilaya en compte 49 dont 34 dépendent de la DJS alors que 15 autres relèvent des Assemblées populaires communales. Mais la plupart d'entre elles n'attire plus les jeunes en raison du manque d'encadreurs et l'absence de programmes de divertissement répondant à leurs besoins. Ces infrastructures fonctionnent avec un total de 74 encadreurs. Ceux-ci sont aidés dans leurs tâches par les responsables d'associations et les universitaires recrutés dans le cadre des dispositifs du pré-emploi. Les élus ont déploré aussi le manque d'équipements et leur vétusté, comme c'est le cas au niveau du centre sportif de proximité (CSP) de Naciria ou encore à la nouvelle maison de jeunes des Issers. La bibliothèque se trouvant au niveau de cette dernière tarde toujours à être dotée en fonds documentaire et de mobiliers de bureau pour recevoir les férus de la lecture. Même problème au CSP de Hammadi qui n'est doté d'aucun moyen matériel en vue de sa mise en service. Plus grave, certaines infrastructures comme les salles omnisports des communes de Tidjellabine, Souk El Had et Si Mustapha, abritent les fêtes de mariages. D'autres sont transformées en logements depuis plusieurs années. Cela a été constaté par exemple à Ammal et Si Mustapha où les foyers devant servir de refuges pour les jeunes sont occupés illicitement par des familles ne disposant pas de toits décents. Pour le moment, la frange juvénile d'Ammal et de Timezrite ne disposent d'aucun endroit où elle peut se rencontrer afin de développer son talent. Les élus de l'APW parlent aussi de l'insalubrité et d'absence de connexion Internet en raison du non-renouvellement du contrat signé entre le ministère de tutelle et celui des technologies de l'information. Ils ont regretté également la détérioration de nombreux établissements. La toiture des maisons de jeunes de Hammadi et le CSP de Béni Amrane présentent des infiltrations, relèvent-ils, ajoutant que même l'éclairage fait parfois défaut. L'absence de cette commodité se fait durement ressentir au niveau de la salle omnisport de Corso et le CSP de Naciria. Les services concernés n'ont pas fourni beaucoup d'efforts pour remédier à ces insuffisances. Et pour cause, sur les 48 projets inscrits dans le cadre du précédent quinquennal, 26 sont encore en phase d'étude, 4 en évaluation des offres, 13 en cours de réalisation, alors que 2 sont bloqués. Il s'agit des maisons de jeunes projetées à Timezrite et Bordj-Menaïel. Le premier projet n'est pas encore entamé à cause d'un litige foncier alors que le second est bloqué suite à la résiliation du contrat de l'entreprise engagée. Le complexe sportif de Hammadi, le foyer de jeunes d'Ouled Moussa sont achevés depuis plus d'un an, mais ils ne sont toujours pas opérationnels faute d'équipements. Le complexe de proximité de Larbatache a été réceptionné avant même l'aménagement des espaces extérieurs.