Le problème de l'indisponibilité du foncier constitue un sérieux handicap pour la réalisation des projets relevant du secteur de la jeunesse et des sports. De nombreux projets d'infrastructures sportives peinent à voir le jour à Boumerdès. Certains avancent à une allure lente, d'autres sont carrément bloqués. En cause, le manque d'assiettes foncières et le phénomène des glissements de terrain. Le cas de la maison de jeunes de Timezrit illustre bien ce problème. Elle n'est toujours pas lancée à cause de l'indisponibilité du foncier. L'expropriation d'un terrain appartenant au privé s'est avérée très compliquée. «La deuxième tentative pour récupérer l'assiette foncière a été faite le 2 avril dernier en présence de deux huissiers de justice, mais en vain», explique le directeur de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya de Boumerdès, Djamel Zebdi. «Il s'agit d'un terrain domanial classé dans le tableau indicatif sous le numéro 1010. L'APC de Timezrit détient le document», insiste le président de l'APC de Timezrit exhortant la justice à faire son travail. Alors que le projet de la maison de jeunes est bloqué depuis 4 ans, une salle de sports a été inscrite en 2014. Cette future infrastructure a de fortes chances de subir le même sort que celui de la maison de jeunes. La réception des autres réalisations est également retardée à cause des glissements de terrain. Ce phénomène empêche non seulement l'avancement du projet mais il engendre également des surcoûts. Ainsi, le complexe sportif de proximité d'Afir (salle de sports et salle polyvalente) connait des retards à cause de ce problème qui implique également des incidences financières conséquentes. En outre, il n'y a aucun moyen pour changer d'endroit en raison du manque d'assiettes foncières. À Thénia, la salle omnisports a été fermée par «mesure de sécurité» en raison des glissements de terrain qui ont affecté la route en contrebas. Les travaux de confortement ont été confiés à la direction des travaux publics (DTP). Le DJS souligne que la rareté du foncier est le principal facteur de blocage des projets relevant de son secteur. Au sujet du retard qu'accusent de nombreux projets, le premier responsable de la jeunesse et des sports de la wilaya l'explique par la nature du terrain. Conséquences ? Dans certaines localités, les jeunes sont livrés à eux mêmes. Excepté les établissements scolaires, il n'existe aucune autre infrastructure qui puisse contenir leur énergie pour l'exprimer de manière positive. M. Zebdi précise que le litige opposant l'APC aux citoyens réclamant la propriété du terrain devant abriter le projet du foyer de jeunes de Timezrit est toujours en justice. Le même responsable lance un appel aux citoyens de la commune qui peuvent céder une partie de leur terrain pour concrétiser le rêve de la frange juvénile locale qui se plaint de l'absence d'infrastructures où ils pourraient pratiquer leur sport préféré. «Si on donne des terrains pour la construction des mosquées, je pense qu'un équipement sportif en a la même valeur», conclut M. Zebdi.