De nombreux étudiants étaient présents, avant-hier, au palais de la Culture à l'occasion de l'organisation d'une journée sur les opportunités d'emploi en Algérie organisée par International Talents Network (ITN). Un événement dédié aux anciens universitaires algériens ayant réussi leurs parcours professionnels à l'étranger, qu'ils veulent transmettre, aujourd'hui, à leurs successeurs des Facultés du pays. C'est une véritable passerelle qui relie les ex-étudiants algériens à ceux d'aujourd'hui. L'ITN a eu la bonne initiative d'organiser, avant-hier, une conférence consacrée à l'emploi et visant à faciliter le retour des compétences nationales de l'étranger vers leur pays d'origine, l'Algérie. Qui sont ces compétences algériennes qui sont établies à l'étranger ? Selon la co-fondatrice du cabinet ITN, Amina Kara, ces dernières sont dans leur majorité des diplômés des Universités algériennes. Ces ex-étudiants algériens ont choisi d'embrasser une carrière professionnelle à l'étranger, d'où ils ont réussi le grand pari en créant leurs propres sociétés et entreprises. Aujourd'hui, ils se comptent par milliers. Leur objectif : revenir au pays et investir afin de participer au développement de l'économie nationale, et ce, en offrant aux nouveaux diplômés de la recherche des postes d'emploi, des opportunités qui répondent à leurs attentes. C'est avec un savoir-faire que ces talents algériens établis à l'étranger veulent embaucher les diplômés en fin de cursus universitaire. Pour Amina Kara, la fuite des cerveaux algériens à l'étranger n'a jamais été considérée comme étant une fatalité, mais plutôt une aubaine pour l'économie nationale. Et pour atteindre ce grand challenge, l'ITN a annoncé, à cette occasion, l'organisation du 3e forum ITN emploi «spécial Algérie» qui se tiendra les 11 et 12 avril prochain à Paris. Ce forum a vocation à faire rencontrer les entreprises algériennes et les Algériens formés ou ayant travaillé à l'étranger. Par ailleurs, Amina Kara a indiqué que les grandes entreprises algériennes recherchent des candidats formés à l'étranger et possédant une double culture leur permettant de s'adapter plus facilement au contexte particulier de l'Algérie, «un pays en pleine modernisation». A l'image des éditions précédentes organisées en 2014 à Lyon et à Paris, une vingtaine d'entreprises algérienne ont été présentes, où de nombreux étudiants algériens d'ici et d'ailleurs ont réussi à décrocher un emploi. Presque 1000 candidats sont venus pour rencontrer les recruteurs. Ces rencontres ont permis à 31 diplômés de différentes spécialités (possédant généralement des profils juniors et seniors) d'être recrutés dans de grandes entreprises algériennes et internationales établies en Algérie. Afin de récolter les fruits de cet investissement, tant financier qu'humain, le Forum «Spécial Algérie» contribuera à mettre en relation jeunes et employeurs dans le but de contribuer au développement économique du pays et de faire évoluer la situation professionnelle de ces jeunes qui a malheureusement souvent tendance à stagner, a souligné Mme Kara. En réponse à une question sur la volonté des entreprises locales de recourir aux compétences algériennes établies l'étranger, le DRH de Civital Auto a déclaré que les entreprises recherchent des compétences, parmi la diaspora, ayant bénéficié d'une double formation (en Algérie et à l'étranger) maîtrisant parfaitement les langues étrangères et imprégnés à la fois du contexte socioéconomique algérien et de la culture occidentale. ITN Forum Emploi, qui dispose d'un site web, est un salon itinérant et optera chaque année pour une destination. Pour cette troisième édition, le choix a été porté sur la capitale de l'hexagone, vu que c'est à Paris que les Algériens représentent la première communauté estudiantine. C'est une réelle opportunité qui s'ouvre aux jeunes en fin de cursus, diplômés ou aux profils expérimentés, qui rencontrent des difficultés liées à l'absence d'offres pertinentes en matière d'emploi en France.