Le décret, signé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et publié dans le numéro du 8 février 2015, stipule qu' «il est créé un secteur sauvegardé de la vieille ville de Sidi El Houari dans la wilaya d'Oran dénommé : vieille ville». En novembre 2014, un dossier de classement du site comme secteur à sauvegarder a été présenté au secrétariat général du gouvernement par un architecte du groupe Atelier Sidi El Houari, représentant la société civile, en présence de deux architectes relevant de la direction de la culture de la wilaya d'Oran. «Avec son classement, le quartier de Sidi El Houari devient un secteur sauvegardé avec une réglementation spécifique et des projets spécifiques», a-t-il déclaré. Cela évite les constructions et les démolitions anarchiques. Toute construction doit répondre à un cahier des charges des plus rigoureux, exigeant l'intervention de spécialistes.» Il existe à Sidi El Houari d'innombrables sites et monuments historiques, vestiges des différentes périodes qu'a connues Oran par le passé, depuis sa fondation en l'an 902. Certains de ces monuments sont déjà classés. D'autres ne le sont pas encore et les spécialistes estiment qu'il y a urgence à les protéger, car, ajoutent-ils, Sidi El Houari, le «vieil Oran», est un quartier chargé d'histoire. Le classement de Sidi El Houari aura des retombées positives pour la ville d'Oran, indique le même architecte, soulignant que «la préservation et la restauration des vestiges historiques et archéologiques, mais, bien exploité, ce quartier pourra devenir une destination touristique très importante». Parmi les sites protégés figurent la mosquée de la Perle, le palais du Bey, la mosquée du Pacha, la Porte espagnole, la Porte de Canastel et bien d'autres encore. D'autres sites attendent leur classement, comme l'ancienne préfecture de Sidi El Houari, La Casbah (période mérinide) et le théâtre régional d'Oran.