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Un rapport français sur une nouvelle technique
Exploitation des gaz et huiles de schiste
Publié dans El Watan le 08 - 04 - 2015

Le rapport, commandé en 2014 par Arnaud Montebourg, l'ancien ministre de l'Economie, révèle que la technique de fracturation hydraulique, tant redoutée par les écologistes pour ses effets dévastateurs à la fois sur les nappes phréatiques et le climat, pouvait être remplacée par une autre technologie.
Le journal français Le Figaro a révélé, dans sa livraison d'hier, l'existence d'un rapport sur une nouvelle technique d'exploitation du gaz de schiste en France qui aurait été cachée par le gouvernement. Ce rapport, commandé en 2014 par Arnaud Montebourg, l'ancien ministre de l'Economie et du Redressement productif, révèle que la technique de fracturation hydraulique tant redoutée par les écologistes pour ses effets dévastateurs à la fois sur les nappes phréatiques et le climat, pouvait être remplacée par une autre technologie appelée «exploitation à base de fluoropropane».
Il s'agirait d'une alternative à la fracturation hydraulique, mais elle n'a jamais été mise en œuvre. «Ce rapport a été consciencieusement enterré… Il n'a rien d'un brûlot, mais le secret qui a entouré sa rédaction souligne qu'en France, le gaz de schiste reste un tabou absolu», indique l'article du Figaro en notant que c'est une technique défendue depuis longtemps par la compagnie américaine eCorp.
Cette société avait d'abord défendu la stimulation au propane dont l'avantage est la non-utilisation de l'eau, mais elle a pour inconvénient que le propane est inflammable, ce qui pousse les experts à penser au fluoropropane, une substance utilisée dans les extincteurs et les inhalateurs et qui est sans danger. L'étude (ou rapport) présentée à M. Montebourg affirmait que l'injection de ce produit dans la roche, en lieu et place de l'eau et des additifs chimiques pour la fracturation, a pour avantage d'être plus facile à récupérer que l'eau et peut être réutilisé. «Pas d'eau, pas d'additif et moins de nuisances.
La récupération limite la circulation des camions. La technologie s'accommoderait de microforages moins destructeurs de l'environnement et des paysages», révèle le rapport, qui n'a pas reçu la bénédiction du ministère de l'Ecologie. L'objection du gouvernement à l'utilisation de cette technique vient des doutes que l'exploitation des gaz de schiste suscite partout dans le monde. La compagnie française Total avait même refusé de tenter l'expérience de l'exploitation au propane, en 2013, par manque d'expertise. Une expertise qu'elle cherche à développer en Algérie, devenu terrain d'expérimentation autorisé pour l'extraction des gaz et huiles de schiste.
La ministre française de l'Environnement, Ségolène Royal, a répondu à l'article du Figaro en insistant sur le fait que «les gaz de schiste ne sont plus d'actualité… faisons la transition énergétique. Investissons dans les énergies renouvelables», dit-elle, en affirmant qu'elle refusera toute demande de forage pour l'exploitation de gaz de schiste malgré «la pression de lobbies canadiens». L'exploitation au fluoropropane ne semble pas une garantie de risque zéro sur l'environnement, puisque les fuites en grande quantité de ce produit risquent de provoquer un effet de serre.
Cette réouverture du débat en France autour du gaz de schiste intervient alors que des citoyens algériens, notamment dans le Sud, militent depuis des semaines contre l'exploitation de cette énergie non conventionnelle. Le niet aux gaz et huiles de schiste, réitéré en France, sonne en Algérie comme une énième mise en garde contre les velléités d'exploitation des gaz non conventionnels, surtout par fracturation hydraulique.
La baisse du prix du pétrole est un autre facteur de dissuasion contre la tentation du gaz de schiste, puisqu'il s'agit, comme le révèlent les experts, d'une énergie chère. «Il faut un baril d'au moins 70 dollars pour atteindre l'équilibre économique en exploitant du gaz de schiste», a déclaré au Huffington Post Chrisopher Dembik, économiste, justifiant le refus français de l'exploitation sur son sol du gaz et huiles de schiste. Aujourd'hui que l'Algérie a ouvert ses portes aux expérimentations, va-t-elle au moins exiger de privilégier les techniques moins polluantes ou s'obstinera-t-elle à ne pas lâcher la dangereuse fracturation hydraulique ?


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