Dixième au classement à 5 points des places africaines et à trois distances du purgatoire, le CSC fait un parcours loin des attentes et des ambitions affichées en début de saison. Pour les Sanafir, le CSC est en train de réaliser une saison absolument indigne de son rang. Certains fans furieux ont même dépassé les limites, vendredi soir, pour exprimer leur désarroi, s'en prenant à l'autocar qui transportait les coéquipiers de Messaâdia après le match nul concédé au stade Hamlaoui (2-2) face aux Sang et Or, créant la panique chez les Clubistes. Pour le coach François Bracci qui se dit encore optimiste pour sauver la situation prochainement, le seul responsable de ce nouveau faux pas n'est autre que le défenseur malien Berthé Ous-smane, qui a perdu son sang-froid : «Berthé nous a sorti une faute et une réaction de gamin. En voulant se faire justice lui-même, il nous a pénalisés avec son expulsion, laissant ses coéquipiers en infériorité numérique.» D'après certains, l'attaquant du NAHD, Oueznadji, aurait proféré des mots à caractère raciste envers le Malien. Une version difficile à confirmer vu le contexte global. Mais ce comportement explosif de Berthé résume bien une saison ratée. Logique, diront les fans, qui rappellent l'absence à l'intersaison du Malien, lorsque le CSC se préparait à Aïn Drahem, prétextant des essais en France avec les formations de Montpellier et Toulouse. Pas très professionnel de la part d'un ex-international qui touche 200 millions par mois. Après avoir raté la période la plus importante de la préparation, les blessures ont pris le relais, sans parler des caprices à répétition du Malien. Dans un autre registre, les Sanafir en veulent toujours à Omar Bentoubal qui a eu une grosse frayeur vendredi, lors d'un accident de la circulation à l'entrée de Constantine. Le président du CSC est heureusement sain et sauf, mais on ne peut pas en dire autant pour son véhicule. Mais le pire est que le mouvement de contestation des fans contre Bentoubal monte au fil des jours, présageant une fin de saison électrique au sein de la formation du Chabab. Les contestataires réclament une intervention énergique de l'actionnaire majoritaire, Tassili Airlines, pour limoger «l'inexpérimenté» Bentoubal qui semble dépassé par les événements. Enfin, malgré les soucis et la difficulté de la tâche, l'entraîneur corse du CSC garde espoir pour la suite. Il souhaite le soutien de tous et de ne pas enterrer trop tôt ce CSC en crise de résultats et de confiance, surtout que 15 points restent encore en jeu. Les Vert et Noir ont encore leur destin entre les mains. Ramener un résultat positif de Béchar ce week-end et réussir 6 points sur les 9 possibles au stade Hamlaoui sauverait le CSC du purgatoire.