C'est un véritable arsenal de guerre que les unités de l'ANP ont récupéré, hier dans la matinée, à Djanet, dans la région de Tiririne, à 10 km du territoire nigérien. Le communiqué, diffusé hier par le ministère de la Défense nationale, fait état de 6 pistolets mitrailleurs de type kalachnikov, 3 fusils mitrailleurs de type FMPK, 2 lance-roquettes de types RPG-7 et SPG-9, 2 mortiers de calibre 60 mm, 6 mitrailleurs de calibres 14,5 mm et 12,7 mm, 2 mines antigroupe et 60 grenades offensives et défensives. Les militaires ont également saisi 225 kg de produits explosifs, 45 roquettes de différents calibres et 1761 munitions. Selon des sources sécuritaires, «un détachement du secteur opérationnel d'In Guezzam, dépendant de la 6e Région militaire, a été à l'origine de cette opération. Tôt dans la matinée, les éléments de ce détachement étaient en patrouille dans le cadre de la sécurisation des frontières avec le Niger. Ils ont repéré un groupe d'individus armés non loin de Tiririne, qui a ouvert le feu sur eux dès qu'ils se sont approchés. Les échanges de tirs n'ont pas duré puisque les assaillants, à bord de véhicules tout-terrain, ont usé de leurs armes dans leur fuite vers le Niger. Sur les lieux, les militaires ont découvert l'arsenal de guerre bien dissimulé». Selon nos informations, l'armement est flambant neuf. «Il a été acquis probablement en Libye pour être revendu à un groupe, mais sa destination finale n'est pas encore connue. La transaction devait se faire à Tiririne, avant que l'unité de l'ANP n'intervienne. Comme c'est une quantité importante, il leur fallait du temps pour la décharger et ensuite la recharger. Raison pour laquelle ils auraient débarqué la cargaison et l'ont dissimulée en attendant que les acquéreurs arrivent. Une fois réunis, ils ont été pris de court par la patrouille de reconnaissance de l'ANP. Ils ont tout abandonné après un accrochage avec celle-ci. La cargaison pourrait être destinée aux maquis algériens comme aux groupes armés du nord du Mali.» En tout état de cause, cette saisie est la plus importante opération de récupération d'armes que l'armée ait effectuée depuis celle qui a ciblé, en 2006, un convoi de transport d'armement à In Salah, en provenance du nord du Mali. Dans son communiqué, le ministère de la Défense précise que grâce à «la vigilance des éléments de l'ANP veillant à défendre l'intégrité du territoire national et à déjouer toute tentative visant à porter atteinte à la stabilité et la sécurité de l'Algérie, et ce, en dépit de tous les sacrifices pour faire face à ces menaces et défis, à l'instar de la sécurisation des frontières, la lutte antiterroriste, la lutte contre la contrebande et le crime organisé».