Le défi du groupe Ival consiste à faire émerger une industrie d'équipements automobiles avant la fin de l'année en cours. Depuis la publication dans le Journal officiel du nouveau décret qui oblige les concessionnaires à réorienter une partie de leur métier vers l'usinage, le groupe Ival s'est mis en route vers l'Italie, pays d'origine des marques qu'il commercialise. Le groupe Ival vient de conclure à Milan (Italie) d'importants contrats qui s'intègrent dans l'esprit de la nouvelle loi encadrant l'activité des concessionnaires. Le groupe Ival vient de conclure deux contrats avec les carrossiers italiens Gervasi Group et l'entreprise BOB Sistemi. La première société est spécialisée dans la fabrication des superstructures pour véhicules lourds et utilitaires, tandis que la seconde est investie dans la production des chaînes hydrauliques. Deux entités seront mises en place au courant de l'année par le groupe Ival dans la continuité des valeurs de ces marques italiennes. Les deux entreprises seront à 100% détenues par Ival après que ce groupe ait racheté les deux marques italiennes. Grâce à ces deux acquisitions, le groupe Ival, dirigé par Mohamed Baïri, garantit que la fabrication des superstructures pour véhicules lourds et utilitaires sera «made in Algeria». Tout comme la production des chaînes hydrauliques. Ces deux sociétés seront opérationnelles avant la fin de l'année en cours, promet Mohamed Baïri, PDG du groupe Ival, rencontré dans les locaux de son entreprise, à Alger. Ainsi, le groupe Ival bouscule le marché avec deux projets qui, à coup sûr, vont professionnaliser le métier, le propulsant aux exigences imposées par le nouveau décret. Ainsi, tout en gardant son métier de base, le groupe Ival marquera l'année par l'inauguration des premières industries d'équipements automobiles. Le groupe Ival donne le coup d'envoi à ces premiers investissements dans le domaine automobile. Les chantiers se mettent en place à Ouled Moussa, dans la wilaya de Boumerdès, tandis que les premières équipes d'ingénieurs s'envoleront à destination de l'Italie pour formation, nous confie Mohamed Baïri. Selon lui, pour un pays qui veut réduire la facture des importations, cela passera nécessairement par l'incitation à l'investissement. Il donne l'exemple de la fabrication et le montage, localement, des superstructures pour véhicules lourds et utilitaires. Cette activité fera gagner à l'Etat l'équivalent de 20% du coût du véhicule importé non équipé. Les deux usines du groupe Ival feront travailler dans une première phase 220 employés, avant de passer à la vitesse de croisière. Le groupe de Mohamed Baïri est également en négociations actuellement avec un troisième carrossier espagnol pour le montage d'une troisième entreprise. Le «moteur» des pourparlers grippe pour le moment sous l'effet de la volonté de la partie espagnole de rentrer dans le capital de la future entreprise algérienne. Le patron du groupe Ival reste tout de même confiant quant à l'aboutissement des négociations.