Le baril de pétrole algérien demeure sous pression dans le sillage d'une baisse globale de l'ensemble des barils de référence du panier OPEP. Selon le rapport mensuel de l'Organisation basée à Vienne, le panier Opep a perdu 3% au mois de mars, comparativement à février. Pour le cas particulier du Sahara Blend, du nom du pétrole algérien, celui-ci était coté au cours mensuel moyen de 56,93 dollars au mois de mars, contre 58,18 dollars en février. Soit une baisse de 1,25 dollar en un mois. En glissement moyen, la chute est plus nette, vu que la moyenne annuelle est passée de 109,8 dollars en 2014 à 54,32 dollars en 2015, soit un plongeon de plus de 50%. Une baisse des cours que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole explique par l'effet de la maintenance saisonnière des raffineries en Europe sur la demande, ainsi que par la surabondance de l'offre sur le marché. Notons que malgré cette offre excédentaire, l'offre de pétrole Opep a augmenté de 810 000 barils/jour sur le marché, conséquence d'une augmentation de la production de l'Arabie Saoudite et de l'Irak et d'une reprise partielle de la production libyenne. L'Organisation basée à Vienne précise ainsi qu'elle prévoit une demande plus importante qu'initialement prévue sur le pétrole Opep. Elle prévoit ainsi que la demande pour son pétrole sera en moyenne de 29,27 millions de barils par jour (bpj) en 2015, soit une progression de 80 000 par rapport à sa prévision précédente. Le fait est, note le rapport du pool pétrolier, que la stratégie consistant à laisser les prix glisser afin d'asphyxier les industries de pétrole de schiste s'est avérée payante et qu'elle commence à porter ses fruits. Le document note dans ce sillage que l'offre non-Opep augmentera de seulement 680 000 barils par jour cette année, contre une prévision initiale de 850 000. Les producteurs de l'Opep comptent donc combler ce différentiel. Plus globalement, le pool pétrolier a maintenu sa prévision de demande de pétrole en 2015 à 92,5 mbj, soit une hausse de 1,17 mbj par rapport à 2014. Selon l'Opep, l'excès de l'offre sur le marché a bondi à 2,54 millions de barils par jour (mbj) au premier trimestre de 2014, contre un excédent de 1,11 million de barils/ jour en moyenne en 2014.