La saignée du Sahara Blend, le brut de référence algérien, s'est accentuée durant le mois de novembre, en enregistrant une nouvelle perte de 8 dollars. Le baril s'échangeait à 79,60 dollars, contre 87,61 dollars en octobre, selon les chiffres rendus publics mercredi par l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep). Le Sahara Blend, considéré comme l'un des bruts les mieux cotés du panier Opep a perdu exactement 8,01 dollars en novembre. Ce recul reflète, relève l'Opep dans son rapport mensuel publié à Vienne, une baisse généralisée des prix du pétrole sur les marchés internationaux depuis mi-juin dernier. Globalement, les 12 bruts de référence composant le panier Opep, ont perdu en novembre 9,49 dollars pour s'établir à 75,57 dollars, selon les mêmes chiffres de cette organisation. Mais cela n'empêcherait pas le brut de référence algérien de clôturer l'année 2014 avec une moyenne de prix de 102,95 dollars le baril, en baisse de près de 6 dollars par rapport à 2013 (109,10 dollars), à en croire les prévisions de cette organisation qui pompe environ un tiers du brut mondial. Par ailleurs, la production de brut de l'Algérie a progressé légèrement en novembre atteignant 1,19 million de barils par jour (mbj) contre 1,17 mbj en juillet, ajoute le même rapport. Par ailleurs, L'Opep a ses prévisions de la demande mondiale de brut en 2014 et 2015 a légèrement abaissé ses prévisions de la demande mondiale de brut en 2014 et 2015, en raison d'une consommation moins importante que prévu dans les pays riches de l'OCDE, qui représentent quasiment la moitié de la demande mondiale. L'organisation prévoit ainsi une hausse de la demande de 1,12 million de barils par jour (mbj) en 2015, à 92,26 mbj, contre une augmentation de 1,19 mbj jusqu'à présent et table sur une hausse de 0,93 mbj à 91,13 mbj pour l'année en cours, contre une hausse de 1,05 mbj précédemment. Dans son rapport, il a été constaté que les prix du brut ont plongé pour le cinquième mois d'affilée en novembre, soit la "plus longue période de baisse depuis la crise financière de 2008". "Si l'environnement en matière de prix devait persister l'année qui vient, cela pourrait, avec le temps, avoir un effet tant sur l'économie mondiale que sur le marché pétrolier, même s'il est difficile de quantifier dans quelle mesure", note l'organisation qui a pour rappel décidé de maintenir inchangé le volume de sa production, malgré la volonté de certains pays de réduire l'offre pour peser sur les cours.