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«Le dossier des victimes du Printemps noir est classé tacitement» Maître Sofiane Ikken. avocat et président de l'association des victimes du Printemps noir
- Hormis le jugement, devant une juridiction militaire, de Mestari, le gendarme qui avait tiré sur Guermah Massinissa, aucun autre procès promis par les autorités n'a eu à ce jour. Un commentaire ? Ce procès que nous ne reconnaissons pas est une humiliation de plus pour les victimes du printemps noir. Inculper un assassin de deux ans de prison ferme est comparable au délit d'agression à l'arme blanche. Toutes les plaintes que nous avions déposées depuis n'ont connu aucune suite. A ce titre nous nous interrogeons si ce dossier n'est pas définitivement classé par le ministère public ? Nous demandons à cet effet à ce que le procureur le notifie par écrit avant de saisir les intenses internationales, avec l'aide d'anciens avocats connus sur la scène du combat pour les droits de l'homme. - Les familles des victimes s'interrogent aussi sur le sort du rapport d'enquête de la commission Issad sur les événements de Kabylie. Y a t-il eu des suites à ce rapport ? Je crois que la commission Issad a été instruite uniquement dans le but de calmer les esprits et noyer le problème. Néanmoins, dans son rapport, M. Issad avait indiqué clairement qu'il y avait des témoins qui pouvaient dire la vérité sur les assassinats de 2001. La question que je me pose à présent est pourquoi l'actuel président de la république qui était l'ordonnateur de cette commission ne s'est pas saisi du rapport pour aller plus loin ? C'est-à-dire interroger ces témoins en leur assurant la protection de l'Etat.