La tenue du congrès devra être décidée à l'issue de la réunion de l'Instance de suivi et de consultation de l'opposition (ISCO) qui sera accueillie cette fois par le mouvement El Islah. La date de l'organisation du congrès de l'opposition sera arrêtée le 7 mai prochain. Annoncée au début de l'année en cours et relancée à l'occasion de la dernière réunion de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), la tenue de ce rendez-vous devra être décidée à l'issue de la réunion de l'Instance de suivi et de consultation de l'opposition (ISCO) qui sera accueillie cette fois par le mouvement El Islah. «L'Instance de concertation et de suivi relevant de la CTLD organisera, le 7 mai, une rencontre pour arrêter la date d'un congrès qui sera consacré à la définition des actions que l'opposition devrait mener à l'avenir», a affirmé le secrétaire général du mouvement El Islah, Djahid Younsi, lors d'une conférence de presse animée hier à Alger. Ayant réussi à rassembler la majorité des acteurs de l'opposition en juin 2014, à l'occasion de la conférence pour la transition démocratique, les membres de l'ISCO – d'une quarantaine de partis et des personnalités politiques nationales – veulent rééditer «le même exploit» en 2015. A l'issue de la conférence de Mazafran, rappelons-le, l'opposition avait adopté une plateforme pour sortir le pays de la crise politique qui s'est accentuée, selon ces acteurs, après la présidentielle du 17 avril 2014 et le forcing du quatrième mandat du président Bouteflika. Mais la plateforme en question a été rejetée par le pouvoir et les partis qui le soutiennent. Ces derniers n'ont pas hésité à sortir «les gros moyens» pour diaboliser cette opposition traitée de tous les noms. Cette campagne de diabolisation a même été assumée officiellement, à l'occasion du message présidentiel lu à Ghardaïa à l'occasion du 19 mars dernier. Charges contre la CDT Il y a moins d'une semaine, le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, a repris ses attaques contre l'opposition, l'accusant d'être à l'origine «du report du projet de révision constitutionnelle, que le président Bouteflika veut consensuelle». Face à ces charges tous azimuts, les membres de la CLTD ont mis en place une feuille de route visant à réinvestir le terrain en organisant une série de conférences thématiques, dont les deux premières (tenues les 19 et 21 avril) ont abordé les conséquences de la chute des prix du pétrole et l'installation de la commission indépendante de gestion des élections. Se sentant renforcée malgré les embûches auxquelles elle est confrontée, l'opposition semble vouloir profiter de la situation actuelle pour élargir ses rangs à d'autres forces qui ne font pas encore partie de la CLTD et de l'ISCO. D'où l'idée d'organiser ce congrès. «L'opposition se porte bien aujourd'hui. Mais il est nécessaire d'élargir sa base populaire», estime Djahid Younsi, en appelant, dans la foulée, à un «dialogue national inclusif entre le pouvoir et l'opposition pour débattre de différentes questions nationales».