La conférence nationale de transition démocratique coïncidera avec le début des consultations politiques sur la révision constitutionnelle. Ayant annoncé sa décision de boycotter ce nouveau round de dialogue décidé par le pouvoir pour l'élaboration d'une «Constitution consensuelle», la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) vient d'arrêter la date de la tenue de sa conférence de transition. Au lieu des 17 et 18 mai, décidé initialement, ce rendez-vous aura lieu le 7 juin prochain. C'est ce que nous avons appris, hier, auprès des membres de cette coordination. «La conférence se tiendra le 7 juin. Les présidents des partis, qui composent la CLTD, ont décidé de s'accorder plus de temps pour préparer cette rencontre», explique Hakim Saheb, cadre dirigeant du RCD et membre de la commission technique de la CLTD, chargée de la préparation de cette conférence. Le report de cette rencontre, ajoute-t-il, est justifié «seulement» par le souci des responsables des partis et personnalités qui composent la CLTD d'élargir les contacts aux représentants de la classe politique et du mouvement associatif qui partagent cette vision. «Nous voulons avoir plus d'atouts et réunir toutes les conditions nécessaires pour la tenue de cette conférence. La commission technique avait proposé, au début, la date des 17 et 18 mai pour l'organisation de cette conférence. Les présidents ont jugé qu'il fallait un délai supplémentaire pour prendre attache avec un maximum d'acteurs politiques», explique Hakim Saheb. En plus du souci d'élargissement des consultations, les animateurs de la CLTD avancent aussi les contraintes logistiques et techniques pour justifier ce report. Des contraintes liées notamment à la réservation de la salle devant abriter cette conférence, l'envoi des invitations ainsi que la préparation de la charte qui est toujours en phase de finalisation. Dans le cadre de ses contacts avec les acteurs politiques, la coordination avait rencontré, récemment, d'anciens dirigeants du FIS dissous. Des partis qui composent la CLTD ont également rencontré, séparément, des membres du mouvement Barakat qui a organisé plusieurs rassemblements contre le quatrième mandat du président Bouteflika avant l'élection présidentielle du 17 avril dernier. Pour rappel, la CLTD avait rencontré Mouloud Hamrouche, Sid Ahmed Ghozali, Ali Benflis. Elle a également pris attache avec des responsables des partis politiques de l'opposition. Mais on ne sait pas encore si les acteurs politiques contactés prendront part au rendez-vous du 7 juin prochain.