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Dégradations, profanations et rites de sorcellerie
Gestion des cimetières
Publié dans El Watan le 02 - 05 - 2015

La gestion des cimetières de la capitale est à la limite de la négligence. L'absence d'entretien et les dégradations ont atteint des seuils préoccupants, d'où l'urgence d'une prise en charge par les pouvoirs publics, devant leur redonner un semblant de sacralité.
A la cité Faïzi, dans la commune de Bordj El Kiffan, un cimetière niché sur les rives d'un oued hautement pollué se dégrade à vue d'œil. Pris en sandwich entre un bidonville tentaculaire et le cours d'eau insalubre, le cimetière est en proie à la décrépitude. Les sépultures qui se trouvent sur les berges escarpées du ruisseau sont continuellement érodées par les eaux impures.
Lors des crues d'hiver, les tombes se retrouvent submergées par les eaux de l'oued. Certaines d'entre elles sont complètement éventrées et laissent entrevoir des ossements.
L'image est digne des scènes d'horreur hollywoodiennes. «L'érosion pratiquée par les eaux de l'oued ont affecté les tombes qui se trouvent en contrebas. Un nombre important de ces tombes ont disparu», confie le gardien du cimetière.
Les occupants du bidonville jettent leurs déchets aux abords du ru. Ces déchets sont acheminés par le courant jusque dans les premiers carrés du cimetière. Les riverains affirment que l'APC n'a engagé aucune opération de désherbage ou d'entretien dans ce lieu de sépultures, «ce sont les habitants qui de temps à autre accomplissent les travaux de ravalement et de désherbage», assure-t-il.
D'autres cimetières de la capitale connaissent la même situation de dégradation. A El Kettar, ce sont les herbes folles et les détritus en tout genre qui enlaidissent les carrés du cimetière, conférant à l'endroit des allures de décharge publique.
Les herbes sont tellement hautes et touffues qu'il devient impossible de discerner les tombes. Dans certaines fractions du cimetière, des canettes de bière, des bouteilles en plastique et des ordures jonchent les allées. Des tombes perchées sur une pente abrupte se fissurent sous l'effet des glissements du sol.
Des riverains disent que le cimetière est devenu un lieu fréquenté par les délinquants et les malfrats, «des délinquants fréquentent le cimetière. Ils s'installent dans les endroits cachés pour consommer de la drogue et de l'alcool», témoignent-ils. Aussi incroyable que cela puisse paraître, des cimetières sont fréquentés également par des couples. Des jeunes gens accompagnés de leurs amies font du cimetière un lieu pour leurs ébats. Des gardiens affirment que ce phénomène a pris de l'ampleur, particulièrement dans les cimetières qui se trouvent en dehors des agglomérations.
Sorcellerie et occultisme dans les cimetières
Des gardiens de cimetière affirment aussi que les lieux de sépulture sont de plus en plus fréquentés par des individus qui pratiquent des rites de sorcellerie. «Nous avons pris des femmes en flagrant délit. Elles enfouissaient des talismans dans des tombes après y avoir creusé des trous», témoigne un fossoyeur.
Ce genre de pratique sinon insolite, du moins occulte prend des dimensions préoccupantes. Des cimetières sont livrés à la profanation par ces individus dépourvus de toute sensibilité morale. «Pour garantir aux talismans une pérennité à toute épreuve, les devins et autres charlatans utilisent les tombes des cimetières pour cacher ces talismans», soutient-il, «généralement ce sont les femmes qui ont recours à ces pratiques», poursuit-il. Au cimetière d'El Alia, des fossoyeurs confirment l'existence de ces rites.
«Nous mettons régulièrement la main sur des femmes qui, à l'abri des regards, notamment dans les carrés isolés, tentent de profaner des vieilles tombes pour y enfouir leurs talismans», témoignent-ils. Munies de petits grattoirs dans leurs sacs, elles visent les sépultures dépourvues de pierre tombale, où celles dont les épitaphes ont été effacées par l'effet du temps.
Elles creusent des trous de quelques centimètres de profondeur et enterrent le talisman qui porte un sortilège pour une personne haïe, en invoquant également des incantations et autres maléfices d'usage, «on est pas obligé de croire à ces genres de pratiques, mais ce qui est sûr c'est qu'elles existent», conclut notre interlocuteur.


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