L'assassinat et la révélation de l'identité de la meurtrière de l'épouse de l'ex-président de la JSMB suscitent toujours consternation et indignation de la population bougiote. Hier, on en était encore à se demander comment une jeune femme, 20 ans à peine, insoupçonnable, a pu commettre un crime aussi abject, en plein jour. La police a arrêté, pour rappel, en fin de journée de mercredi, la femme de ménage de la victime qui est passée aux aveux après avoir été confondue par les enquêteurs. Suite à une perquisition, les policiers ont interrogé la femme suspecte qui a été trahie par les traces et les égratignures visibles sur ses deux mains et son pied droit. Reconnaissant s'être acharnée sur la maîtresse de maison à coups de couteau et qu'elle a laissée gisant dans une mare de sang au milieu de sa salle de bains, la femme de ménage a en outre donné le nom de son complice de ce crime. Un jeune homme aurait servi de chauffeur avec son véhicule. Le communiqué de la cellule de communication du cabinet de la DGSN, tombé en fin d'après-midi de jeudi livrant ces détails de l'enquête, laisse cependant planer des interrogations. Quel est le mobile du crime ? La femme de ménage est entrée dans le domicile de sa victime sans effraction et n'a volé aucun objet après son forfait, ce qui ne permet pas de croire à un crime crapuleux. Arlette Tiab, 71 ans, de nationalité française, établie en Algérie depuis 1969, a été assassinée au cours de l'après-midi de mercredi dernier à son domicile, sis au boulevard Bouaouina, dans la haute ville de Béjaïa, un endroit peu fréquenté. Son assassinat a provoqué une vague d'indignation, y compris sur les réseaux sociaux où un hommage est rendu à une grande dame, amie des enfants abandonnés. «Il y a trois jours, elle a acheté des jouets pour les distribuer aux enfants. Une grande perte», témoigne un internaute affligé. La dépouille mortelle d'Arlette Tiab, qui se trouve à la morgue de l'hôpital de la ville, sera transférée vers la France, où elle sera enterrée, affirment des sources qui ajoutent que ce sont les services consulaires français à Alger qui prennent en charge l'opération de transfert. Par ailleurs, la direction de la JSMB a demandé à la LFP de reporter le match prévu pour hier contre le WAT pour le compte du championnat professionnel de Ligue 2. Une demande que la LFP n'a pas satisfaite. Ainsi, une minute de silence devait être observée avant l'entame de ce match et il est programmé que les joueurs portent un brassard noir en signe de deuil et de solidarité avec l'ancien président du club, Boualem Tiab.