La nouvelle est tombée tel un couperet, en début d'après-midi d'hier, lorsqu'on a appris le décès de la femme de l'ex-président de la JSM Béjaïa, en l'occurrence Boualem Tiab. En effet, l'information a vite fait le tour de la ville de Béjaïa où plusieurs personnes se son déplacées domicile familial de Boualem Tiab situé au niveau du boulevard Bouaâouina, pour apporter leur soutien en ces moments difficile. Ainsi donc, une ressortissante française répondant aux initiales de A. T., âgée de 70 ans et épouse de l'ex-président de la JSMB, Boualem Tiab, a été poignardée à son domicile, hier mercredi. C'est aux environs de midi, lorsque le mari de la défunte est renté chez lui pour déjeuner, que le corps sans vie de sa femme a été retrouvé gisant dans une mare de sang. Suite à quoi, il a alerté les services de la Protection civile qui se sont déplacés au domicile de la victime. Quelques minutes plus tard, ce sont les services de sécurité, la police scientifique ainsi que le procureur de la République qui se sont déplacés sur les lieux de drame pour les besoins de l'enquête. Une autopsie a été pratiquée Alors que des marques d'une agression physique auraient été retrouvées sur son corps, les services concernés ont décidé de transférer la dépouille mortelle à l'hôpital de la ville Khellil Amrane pour une autopsie, étant donné que la défunte a été assassiné et égorgée. D'ailleurs, les services de sécurité n'ont donné aucun indicateur concernant le ou les auteurs de ce crime étant donné que l'enquête est en cours. Ce crime crapuleux a mis en émoi toute la population de la ville de Béjaïa ainsi que les proches, la famille et les voisins de la victime. Cette autopsie a été jugée nécessaire pour déterminer les conditions dans lesquelles a été assassinée l'épouse de Boualem Tiab. La famille de la JSMB sous le choc Si toute la population de la ville de Béjaïa a été touchée et consternée par cet acte barbare, il n'en demeure pas moins que la famille du club de la JSMB, dirigeants, joueurs, entraîneurs et supporters, sont encore sous le choc dans la mesure où ils n'ont pas encore compris l'assassinat de la femme de l'ex-président du club. D'ailleurs, nombreux sont ceux qui ont refusé de faire le moindre commentaire vu l'ampleur de cet acte barbare qui a plongé toute une ville dans la tristesse. D'ailleurs, ils ont tenu à afficher leur soutien à la famille de la défunte dans ces moments terribles surtout que cet assassinat a beaucoup attristé tous ceux qui connaissaient la victime. Nacer Yahiaoui : «Ce qui vient de se passer est terrible» Contacté par nos soins pour connaître la version officielle du club, le chargé de communication au niveau du club de la JSM Béjaïa, Nacer Yahiaoui, a tenu à nous déclarer : «Franchement, nous sommes sous le choc et on n'arrive pas encore à croire à cette nouvelle. La famille de la JSMB, dirigeants, joueurs, staff technique et supporters, est choquée par cette nouvelle et l'ampleur de cet acte. On ne peut pas en dire plus car on est vraiment touchés.» Un communiqué devait être rendu public Par ailleurs, le chargé de communication nous a fait savoir qu'un communiqué officiel du club à propos de cette affaire d'assassinat de la femme de l'ex-président de la JSMB devait être communiqué hier en début de soirée, pour présenter les condoléances à la famille de la défunte et lui afficher leur soutien indéfectible en ces moments tragiques et difficiles que traversent «Da Boualem» et sa famille. La Ligue refuse de reporter le match de la JSMB En signe de solidarité avec la famille Tiab qui a tant donné à la JSMB durant plusieurs années, la direction du club, sous la présidence de Fawzi Berkati, a formulé une demande de report auprès de la Ligue nationale pour le report de la rencontre prévue demain vendredi entre la JSM Béjaïa et le MC Saïda, dans le cadre de la 28e journée du championnat de Ligue 2 Mobilis. Mais voilà que la Ligue nationale a refusé la demande des dirigeants de la JSMB sous prétexte que les rencontres sont programmées dans la même journée et à la même heure pour des considérations sportives et éviter toute combine. ------------------------- Tout le monde témoigne de la générosité de l'épouse de Boualem Tiab Les voisins de la victime, toujours sous le choc, n'arrivent pas encore à trouver d'explication à cet acte barbare qui a coûté la vie à une femme connue par sa générosité et sa gentillesse. Bien qu'elle soit de nationale française, la femme de 70 ans entretenait de bonnes relations avec la famille de son mari, son entourage ainsi que ses voisins, leur venant souvent en aide lorsque les personnes nécessiteuses la sollicitaient. Elle était présidente d'une association caritative La ressortissante française âgée de 70 ans, qui a laissé derrière elle quatre filles, était connue pour ses bonnes actions puisqu'elle était président d'une association caritative au profit d'enfants abandonnés. «Elle était connue par sa générosité, elle qui s'investissait beaucoup dans les actions caritatives. Elle avait même choisi de vivre ici en Algérie avec son mari pour cette raison et a toujours aidé les enfants abandonnés. La nouvelle de son assassinat nous a mis tous en émoi et nous sommes sous le choc», témoigne l'un des voisins de la victime. Une enquête a été ouverte Suite à cet acte barbare, les services de sécurité et l'institution judiciaire ont ouvert une enquête pour déterminer les raisons et les conditions dans lesquelles a eu lieu l'assassinat de cette brave femme. Par ailleurs, on a appris en fin d'après-midi d'hier que la femme de ménage de la victime a été interpellée par les services de sécurité en sa qualité de premier suspect, en attendant la poursuite de l'enquête pour arrêter les auteurs de cet acte barbare. Boualem Tiab sans voix S'il y a bien une personne qui est très affectée par la mort de cette femme de 70 ans, c'est bien son mari Boualem Tiab, d'autant que le matin de la mort de sa femme, ils ont pris le petit déjeuner ensemble, avant que Tiab ne quitte la maison pour aller à son lieu de travail. Il sera choqué à son retour en retrouvant sa femme baigner dans une mare de sang. D'ailleurs, selon des témoignes recueillis par nos soins, il ne pouvait prononcer le moindre mot.