C'est une réplique sibylline qu'a eue hier le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, à notre question sur l'absence prolongée du président de la République qui reprend ses activités aujourd'hui même. « Non, ce n'est pas une absence, c'est un retrait… », précisait le ministre en marge de l'ouverture de la session d'automne du Conseil de la nation. Zerhouni assure que Bouteflika « a eu beaucoup d'activités » durant ce « retrait » se référant notamment aux courriers protocolaires qu'il envoyait à ses homologues. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Yazid Zerhouni, a estimé que le bilan de la loi sur la réconciliation nationale est « positif ». Il révélera que la commission nationale chargée du suivi de l'application des dispositions de cette charte sur le terrain, ainsi que les différentes autres commissions locales se « réunissent régulièrement pour dégager leur bilan ». Interrogé sur les intentions de l'Etat de proroger ou pas le délai d'application de ce texte de loi, M. Zerhouni s'est limité à dire que « jusqu'à l'heure actuelle, il n'y a pas eu de prorogation », ajoutant toutefois « qu'il ne serait pas logique de refuser la repentance d'un terroriste voulant se rendre même après la fin du délai ». « Que voulez-vous que je dise à quelqu'un qui veut se rendre ? Remontez au maquis ? Bien sûr que non », a dit M. Zerhouni. « Je dois accepter sa repentance ».