La célébration de 40 ans de présence en Algérie de l'équipementier suédois Ericsson a donné l'occasion, mardi, à son directeur général pour l'Algérie, Yacine Zerrouki, de mettre en évidence les ambitions du groupe pour le développement de ses parts de marché dans les segments 3G et 4G LTE : «Nous continuerons le déploiement de la 3G en Algérie et nous mettrons le cap sur la 4G dans un marché qui est le plus important de la région méditerranée. Nous avons pour cela le support total du groupe qui veut développer le business en Algérie. » Il est à rappeler qu'en 2014, Algérie Télécom et Ericsson avait conclu un accord pour la fourniture et le déploiement du premier réseau LTE (Long Term Evolution) et VoLTE (voix sur LTE) implémenté en Afrique du Nord. Présent en Algérie depuis 1964, le suédois a vu ses parts de marché progresser sensiblement à la faveur du lancement de la 3G qui a propulsé l'Algérie, en deux ans, au premier plan des pays maghrébins et a renforcé sa position en tant que marché le plus important de la région méditerranée, selon les échos recueillis auprès des responsables du groupe. Un business de plus en plus florissant pour le groupe suédois, qui n'a cessé de se renforcer grâce à de nombreux contrats conclus dans le secteur des télécommunications, mais aussi dans ceux des transports et de l'énergie où il compte continuer sa prospection, selon M. Zerrouki : «Notre ambition est de poursuivre sur notre lancée et de développer des nouvelles opportunités de partenariat qui ne se limiteront pas au secteur des télécommunications, mais aussi à d'autres projets étatiques et secteurs adjacents comme l'énergie, les services publics ou encore les transports.» Ericsson projette par ailleurs de moderniser l'entreprise Sitel — joint-venture algéro-suédoise créée en 1988 — spécialisée notamment dans la digitalisation du réseau fixe. Le groupe prévoit notamment de transformer cette société en vue du développement, en Algérie, de certains équipements de la 3G et des solutions IP. Un partenariat en constante progression, dont la qualité a été mise en évidence par l'ambassadrice de Suède présente à la cérémonie. Mme Carin Wall a rappelé par ailleurs que l'Algérie figure au quatrième rang des clients de la Suède dans la région MENA (Moyen-Orient Afrique du Nord). Les responsables d'Ericsson, qui restent discrets sur le chiffre d'affaires du groupe en Algérie et les montants des investissements, communiquent volontiers cependant sur le développement de la ressource humaine et de la formation, axe central d'ailleurs de la cérémonie organisée mardi à Alger. On apprend ainsi que l'équipementier, qui compte 350 employés dont 80% d'ingénieurs algériens, favorise dans le cadre de son activité en Algérie «le transfert de technologie en matière de TIC». Il privilégie en particulier les projets d'encadrement avec les universités comme l'Ecole nationale polytechnique, l'Ecole nationale supérieure d'informatique (ENSI) et l'Institut national des postes et télécommunications (INPT). «Dans ce cadre, le groupe recrute des étudiants diplômés et leur assure des stages en vue de compléter leur formation sur le plan technique», a précisé M. Zerrouki.