Abderrahmane Benkhelfa, ancien délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers, remplace Mohamed Djellab aux Finances. L'ancien PDG du CPA et administrateur provisoire d'El Khalifa Bank a été transparent pendant son mandat d'un an et demi. Nommé à une période délicate (baisse des prix du pétrole), Djellab n'a pris aucune décision politique, aucune mesure significative, ni entrepris de réformes, en témoigne le cas de la Bourse d'Alger censée être relancée en 2014, mais toujours au point mort. Il n'a même pas été en mesure de prévoir s'il y aurait ou pas une loi de finances complémentaire 2015, pourtant confirmée par Abdelmalek Sellal. Djellab payerait ainsi «son inaction», commente-t-on dans le milieu de la finance. A l'inverse, son remplaçant a été très présent médiatiquement, tout au long de cette période et plus généralement depuis qu'il n'est plus à la tête de l'ABEF (février 2012). Il a souvent été critique sur la manière du gouvernement de gérer les questions sensibles, comme la valeur du dinar, la baisse des réserves de change ou encore les dépenses publiques incontrôlées. Abderrahmane Benkhelfa est un «praticien, non un politicien», nous dit-on. C'est aussi un produit du système bancaire et financier dont il connaît parfaitement les rouages. «Il sait quelles sont les réformes à entreprendre en la matière». A ce titre, son entrée au gouvernement représenterait «une évolution positive», à condition toutefois que la promotion ne lui fasse pas oublier les priorités.