Recrutés dans le cadre du dispositif du pré-emploi, emploi des jeunes et DAIP, beaucoup de jeunes perçoivent un salaire mensuel entre 5400 DA et 7800 DA. Notons que pas moins de 65% d'entre eux occupent des postes de travail dans différents services et attendent toujours leur titularisation. Ils considèrent le renouvellement par tacite reconduction de leurs contrats de travail après plusieurs années d'activités, percevant un salaire de misère, comme une forme d'injustice. Ces travailleurs souffrent en silence, n'osent se plaindre par crainte de perdre leur travail. Il y a parmi ce personnel des mères et des pères de famille. Nous avons rencontré des personnes concernées qui s'inquiètent de leur avenir «du fait que nous occupons les mêmes postes de travail depuis assez longtemps, on se demande pourquoi on n'est pas titularisé, vu ces renouvellements de contrats consécutifs. Pourquoi un tel traitement car le temps passe vite et nous pouvons finir sans avenir ni retraite, et au chômage en train de mendier alors que nous avons travaillé durement et fidèlement dans les administrations publiques pendant plusieurs années, n'est-ce-pas là une forme d'exploitation?». Ces jeunes demandent aux services compétents du secteur en question de régulariser leur situation.