Le programme d'éducation thérapeutique sur le diabète par l'utilisation de l'outil «cartes de conversation sur le diabète», conçu par Healthy Interactions en collaboration avec la Fédération internationale du diabète (FID) sera désormais fonctionnel dans toutes les structures de soins de proximité à travers le territoire national. Un programme initié en partenariat avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Des séminaires-ateliers de formation d'équipes médicales et paramédicales ont été lancés, hier à Alger, pour être organisés par la suite à Oran et à Constantine, a souligné le Dr Nadir, sous-directrice à la direction de la prévention au ministère de la Santé, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le directeur général de Lilly Algérie, Lionel Trichard et les experts formateurs, le Pr Zekri et le Dr Aouiche. Le lancement de ce programme et de ces séminaires inscrits dans le cadre de la formation médicale continue, signale le Dr Nadir, coïncide avec le lancement de la campagne national Ramadhan santé, du ministère de la Santé. L'éducation thérapeutique est aujourd'hui partie intégrante de la prise en charge du diabète, un fardeau qui pèse lourdement sur les malades et sur toute la société. «C'est un moyen d'optimisation de la prise en charge du diabétique et cette rencontre s'inscrit dans cette approche. Il est admis que l'éducation thérapeutique est une composante dans la prise en charge du diabète et des maladies chroniques. L'objectif recherché est d'améliorer la qualité de vie des patients», a indiqué le Dr Nadir. Pour le directeur de Lilly, leader mondial dans le traitement du diabète, ce premier séminaire-atelier dédié à la formation des professionnels de la santé à l'utilisation de la carte de conversation sur le diabète se veut un partenariat public-privé dans le cadre de la convention signée en juillet 2014 entre Lilly et le ministère de la Santé. «Il s'agit d'un engagement dans la durée, hormis le traitement médicamenteux, car il est important d'accompagner le patient dans la compréhension de son diabète. Les patients peuvent désormais se rapprocher des structures de proximité de santé publique et bénéficier de ce programme novateur. Ce qui leur offrira une autonomie et contribuera à réduire l'impact des complications», a déclaré M. Trichard avant de signaler que ce programme est présent dans plus de 100 pays et traduit dans 30 langues. Une vraie innovation, selon le Pr Zekri, du service médecine interne à la clinique d'El Biar et expert formateur de ce programme. Pour elle, l'éducation thérapeutique est indissociable de la prise en charge de cette maladie. «Nous ne pouvons pas gagner la bataille du diabète et des maladies chroniques sans l'éducation thérapeutique. Justement ce programme fournit aux professionnels de santé de nouvelles ressources éducatives, afin d'aider à avoir un impact positif sur la vie des patients diabétiques et vient donner une meilleure compréhension de la maladie et permet de percevoir les dangers de ses complications. Les patients réunis en groupe font part de leurs préoccupations et ils sont impliqués dans la gestion de leur diabète», a-t-elle indiqué. Et de recommander la généralisation de ce programme afin de permettre aux patients de gérer leur maladie et leur éviter des situations d'urgences. «Lesquelles sont souvent couteuses en termes de coûts et de santé», a-t-elle ajouté. Abondant dans le même ordre d'idées, le Dr Aouiche a axé sur l'aspect interactif de ce programme qui fait participer le patient. «Ce qui est motivant pour le patient et le médecin traitant pour mieux connaître et gérer la maladie», a-t-il précisé. Pour le Pr Zekri, ne devient pas éducateur qui veut : «Cela nécessite une formation, un engagement et surtout une reconnaissance officielle de l'éducation thérapeutique comme étant une discipline.» Un chapitre consacré dans la loi sanitaire concernant les maladies chroniques, rétorque le Dr Nadir du ministère de la Santé.