Le président Abdelaziz Bouteflika a adressé, hier, un message à l'occasion du 59e anniversaire de la Journée de l'étudiant, qui correspond au 19 mai de chaque année. Dans ce message lu en son nom par Mohamed Benamar Zerhouni, conseiller à la présidence de la République, le chef de l'Etat rappelle les sacrifices consentis par les jeunes Algériens à l'époque coloniale pour que la Révolution réussisse. «Nous évoquons en ce jour mémorable, le souvenir d'un prodigieux élan de nos étudiants qui ont déserté un 19 mars 1956, les bancs des universités et des lycées pour intégrer le combat libérateur», a-t-il écrit, affirmant ainsi que «ces vaillants enfants d'Algérie avaient la profonde conviction que les diplômes universitaires ne pouvaient leur apporter le sacre du martyr pour la patrie. Ils rejoignirent alors les rangs de la Révolution pour affranchir leur peuple et le sortir d'une nuit ténébreuse coloniale longue de 132 années». Le président Bouteflika appelle ainsi les étudiants d'aujourd'hui à faire preuve de «patriotisme». «Faut-il rappeler, aujourd'hui, qu'il incombe à nos étudiants et étudiantes de maintenir vive cette flamme du patriotisme portée par nos glorieux chouhada en demeurant fidèles aux valeurs nationales et en gardant à l'esprit que seuls le sérieux et le travail assidu sont les garants de la réussite et du progrès dans tous les domaines», a-t-il souligné. Le chef de l'Etat déclare ainsi avoir œuvré pour le développement de l'école et de l'université. «Le peuple algérien peut en effet se targuer de compter un quart de sa population dans les écoles, les lycées, les universités et autres centres de formation. L'Etat algérien peut aussi se prévaloir d'accorder 25% des dépenses de fonctionnement à l'enseignement et à la formation», s'est-il enorgueilli, parlant d'un bond qualitatif enregistré par son système d'enseignement supérieur fort aujourd'hui de 1,5 million d'étudiants et étudiantes contre quelques centaines à peine au lendemain de l'indépendance. M. Bouteflika admet qu'il y a des difficultés qu'il lie à l'accroissement du nombre d'étudiants. L'enjeu, aujourd'hui, consiste à asseoir un système économique selon une méthodologie scientifique saine fondée sur une vision clairvoyante qui lui assure stabilité et pérennité.