Organisée sous le thème «Lieux d'écriture» par l'association «La grande maison» et la direction de la culture, la 5ème rencontre sur Mohammed Dib s'est penchée particulièrement sur l'autre passion de l'auteur, la poésie et la prose. Un art que, par «maladresse», peut-être, est relégué en seconde position chez les spécialistes de la littérature dibienne. L'événement rehaussé par la présence, et surtout des témoignages intimes de l'épouse, Colette, et la fille Assia, de l'écrivain, ont donné plus de crédit et du poids à une rencontre dont l'assistance était composée d'universitaires, de chercheurs et de passionnés de l'œuvre de l'enfant de Tlemcen. La conférence «Les lieux de l'intime, vivre ici et là-bas» animée par Assia est un témoignage émouvant et intime de la fille pour son père. L'épouse, d'une humilité incroyable, a enrichi les présents de documents inédits de son feu mari. El Hadi Benmansour, professeur à l'université de La Sorbonne, président de la fondation «Les amis de Mohammed Dib» et un des rares connaisseurs de l'œuvre de l'écrivain, a rappelé le penchant pour la poésie de Dib. Un art dont on a tendance à omettre quand on parle de Dib. Formulaires, feu, beau feu, la danse du roi… sont les titres de quelques poèmes éclipsés par les grandes œuvres connus universellement. Mohammed Dib est né le 21 juillet 1920 à Tlemcen et décédé le 2 mai 2003 à la Celle-Saint-Cloud en France.