Les 5es rencontres dibiennes portent cette année sur le thème « Les lieux de l'écriture ». Elles ont été ouvertes, hier, au Palais de la culture Abdelkrim-Dali, en présence de la famille de l'écrivain Mohammed Dib. Organisées par la Fondation Dib de Tlemcen et la direction de la culture de la wilaya, les participants ont annoncé la naissance de la Siamd (Société internationale des amis de Mohammed Dib) dont la présidence sera assurée par le Dr Benmansour, enseignant universitaire à Paris. Selon ce dernier, cette société visera à approfondir les recherches sur ce géant de la littérature algérienne d'expression française et organiser des colloques internationaux sur sa vie et son œuvre. Lors de son intervention, sa fille Catherine dira : « C'est à mon père que je m'adresse aujourd'hui, pour lui exprimer l'affection et l'admiration que nous lui portons, et lui expliquer le sens que nous voulons donner à notre action lorsque nous évoquons son nom, sa vie et son œuvre. » Selon l'oratrice, le but de la Siamd est de faire connaître au large public Mohammed Dib indépendamment du contexte historique de l'époque pendant laquelle il a créé son œuvre. « Je suis une lectrice, une admiratrice même de l'œuvre de Mohammed Dib, mais étant l'une de ses filles, je suis une lectrice un peu particulière », dira Assia Dib, une autre se ses filles, ajoutant que lorsqu'elle a commencé à préparer son témoignage, elle s'est souvenu de la dédicace de son père pour son livre « Tlemcen où les lieux de l'écriture ». Il a écrit, dit elle, « pour Assia, ces petites miettes du paradis perdu, avec l'affection de son papa ». Mme Isabelle Mett, conservatrice à la bibliothèque nationale de France, a, pour sa part, rappelé qu'au début des années 2000, un conservateur de la bibliothèque est parti chez Mohammed Dib pour lui proposer de déposer ses archives chez eux, aux collections du département des manuscrits de Victor Hugo, Zola, Proust... En marge de cette manifestation, une exposition portant le slogan « Rencontre entre arts plastiques et textes de Dib » a été organisée. Une pièce théâtrale « Paquitta ou les yeux ravis », une adaptation d'une nouvelle de Mohammed Dib « La nuit sauvage », mise en scène par Boumediène Zeblah, a été présentée à l'occasion.