Les faits ont eu lieu dans la paisible localité d'El Djebass, située près de la cité populaire de Benchergui, à environ huit kilomètres du centre-ville de Constantine. Une petite fille de 5 ans, SoundousBrayek, a été enlevée de son domicile familial lundi à 2h du matin, alors qu'elle dormait tranquillement dans sa chambre avec son petit frère. C'est ce dernier qui a donné l'alerte, au moment où son père se levait pour la prière d'El Fedjr. Le nombre et l'identité des auteurs, et les circonstances dans lesquelles a été commis cet acte demeurent encore inconnus. Hier, c'était la panique général à El Djebass, où les images de l'enlèvement du bébé LaythKaoua, et avant lui l'assassinat de Haroun et Brahim, hantaient les esprits.Voici les faits tels qu'ils nous ont été racontés par Amor, le grand père de la victime : «Aux alentours de 2h du matin, et en se réveillant pour la prière d'El Fedjr, le père a été surpris de trouver la porte de la terrasse de sa maison ouverte. Quelques minutes plus tard son fils lui annonce la disparition de Soundous». Une peur bleue s'est emparée de la famille après avoir confirmé que la fille disparue n'est plus chez son oncle, qui habite juste à côté. «L'ona découvert aussi que la porte de la maison de son oncle a été défoncée. Les kidnappeurs ont volé quelques objets et une somme d'argent de 20 000 DA», nous a déclaré le grand père. La famille a alerté les services de la sureté de wilaya vers 3h du matin. Les recherches lancées avec l'aide des habitants ont permis de retrouver la fille vers 8h du matin près de la forêt de Salah Bey, plus connu par El Ghorab. Elle était saine et sauve, mais légèrement blessée à la jambe, selon son grand père. Vu son état, la fille, qui a été assistée par un psychologue, a été amenée par les services de la police au service de la médecine légale du CHU de Constantine pour les examens d'usage. De nombreuses zones d'ombre entourent toujours ce kidnapping «mystérieux». Nos tentatives d'avoir plus de détails auprès des parents de la fille n'ont pas abouti.Selon un représentant de l'association du quartier, le sentiment d'insécurité règne dans cette partie de la ville depuis des années, à cause de l'inexistence d'un siège de la sureté urbaine à Benchergui. «Les habitants ont été victimes de plusieurs cambriolages ; la situation devient alarmante ; nous demandons l'ouverture du siège de la sûreté dans les plus brefs délais», a précisé notre interlocuteur. Les services de la sûreté de wilaya qui ont ouvert une enquête sont à la recherche des auteurs de ce kidnapping, dont les causes demeurent encore inconnues.