Il est important, selon les intervenants, de cerner le champ d'action du traducteur qui doit, à tout moment, tenir compte des contextes social, sociétal et linguistique tant pour le texte d'origine que pour la langue ciblée. Il en est ainsi des adages, des idiomes, des proverbes, des insinuations linguistiques que l'on ne trouve pas forcément dans la langue française ou autre. Idem pour la traduction des textes écrits en tamazight. Dans son «essai d'analyse», Bouchtart Abdelwahab, un enseignant d'Agadir (Maroc) a présenté la traduction en tamazigh de L'Ane d'or de Akounad et de M. Oussouss, comme modèle pour l'analyse de l'acte de traduire. Mansouri Habib Allah, inspecteur de tamazight à Tizi Ouzou, et Yachou Sanae, professeur de l'enseignement supérieur à l'université Mohamed i (Maroc) ont soulevé les points problématiques et insisté sur la nécessité de traduire Apulée pour le lectorat berbérophone. Vulgarisation de la pensée d'Apulée La cérémonie de clôture de cet événement majeur pour la wilaya de Souk Ahras a été organisée à M'daourouch (Madaure), un choix symbolique, dira l'un des conférenciers pour que cette fierté universelle, méditerranéenne, maghrébine, algérienne soit d'abord ressentie par les enfants de la ville natale d'Apulée. Les recommandations du colloque, au nombre de six, ont toutes plaidé en faveur d'un principe : perpétuer la culture amazighe. La vulgarisation de la pensée d'Apulée par la réédition de ses œuvres, la traduction, leur adaptation au théâtre et au cinéma en fait partie. L'intégration des textes d'Apulée et autres auteurs dans les manuels scolaires, et ce, dans le sillage de l'algérianisation de l'école, imprimer des documents à l'effigie de l'écrivain de l'antique Madaure, replacer les textes dans leur lecture d'origine et associer les pays concernés par ce legs universel aux différentes manifestations culturelles du genre ont été les autres points répertoriés par le Haut-commissariat à l'amazighité (HCA) à la fin de ce rendez-vous.