Lors de son déplacement, jeudi dernier, au site de Bellara, le wali, Ali Bedrici, a réitéré son insistance sur la transparence dans les recrutements, qui doivent être, a-t-il rappelé, l'apanage exclusif de l'agence nationale de l'emploi (ANEM) de la ville d'El Milia. «La priorité de l'emploi dans ce complexe est donnée aux habitants de cette région et de ses anciennes communes», a-t-il martelé devant les responsables du chantier de réalisation de ce complexe. Les recrutements tant attendus par toute la masse des chercheurs d'emploi dans cette région sont en cours de préparation et vont être incessamment lancés, selon les mêmes responsables. Ces affirmations surviennent à un moment où la rumeur locale a poussé de nombreux jeunes à aller frapper directement à la porte du chantier, à Bellara, dans l'espoir de décrocher un poste d'emploi. «Ils sont nombreux à venir chaque jour pour déposer, selon leurs dires, des dossiers ici, mais il n'y a rien», affirme un agent de sécurité, poste à l'entrée du site. Avant l'arrivée de la délégation du wali, quelques jeunes étaient déjà sur place pour tenter d'accéder à l'intérieur du site d'implantation du futur complexe sidérurgique. Empêchés d'y accéder, ces jeunes, visiblement en détresse sociale, n'ont fait que contempler de loin le chantier où ils désirent être recrutés. L'arrivée de la délégation n'a fait que les mettre à l'écart, à leur grand dépit. Rappelons que les premiers travaux de réalisation de ce projet industriel d'envergure ont été lancés il y a quelques semaines sans le moindre retard sur les délais prévus. «Nous insistons sur le timing», a rappelé le wali au chef du projet d'Algerian qatari steel (AQS), maitre d'ouvrage de ce projet. «Vous allez nous voir très souvent ici avec vous», a-t-il encore insisté pour rappeler l'engagement des responsables de la wilaya à tout mettre en œuvre pour la livraison de ce complexe dans ses délais. Dès le mois de septembre, il est attendu le début de l'installation de la charpente métallique de l'usine par la société italienne Danielli, chargée du montage du complexe dans un délai de vingt mois. Des sous-traitants libanais d'un groupe appelé Butec sont sur place pour accompagner la mise en projet de ce complexe. L'usine sidérurgique de Bellara est un méga projet industriel qui a nécessité un investissement de deux milliards dollars pour la réalisation d'un complexe qui produira 2 millions de tonnes d'acier par an à partir de l'année 2017. Cette production devrait être portée par étape progressive à 5 millions de tonnes à l'horizon 2019. Le capital du complexe sera détenu à 51% par l'entreprise Sider et le Fonds national d'investissement, et à 49% par un groupement d'acier qatari. Quelques 3000 postes d'emploi, dont 1500 indirects, sont appelés à être créés dans le sillage de la réalisation de cette usine.