Usher, chanteur, auteur, compositeur, producteur et acteur, dont c'était le premier concert au Maroc, a montré, pour ne pas dire prouvé, qu'il était un motowner. Un enfant terrible de la Tamla Motown, le label musical très cher à Berry Gordy (Stevie Wonder, Supremes, Marvin Gaye…). De la grâce, un jeu de jambes, une voix de soulman, un sourire et une générosité... Mais quand Usher chausse ses lunettes noires des… Blues Brothers — plutôt Funk Soul Brothers comme dirait le célèbre DJ Fatboy Slim —, ça déménage, ça groove, ça bouge, ça swingue et surtout ça danse. Et pour cause, il était accompagné par un big band, une section cuivre de quatre musiciens, deux claviers, un Dj, six danseurs, une guitariste, un batteur, des B-boys, voire des acrobates, et trois choristes. Une «smala», quoi ! Après un «salam alaykoum» en guise d'intro, une promesse : «Célébrons ensemble ce concert.» Usher communiera avec 190 000 personnes, foncièrement des fans, à l'OLM Souissi. Malgré une fracture au pied, il produira une performance scénique et chorégraphique d'un showman au talent avéré et respecté. Et puis, cette voix tantôt aiguë, tantôt grave, chaude sortant des tripes. La foule massive sera «haranguée» par les hits Euphoria, U Remind Me, Twisted, She Cameto Give it to You, You Make Me Wanna..., Nice & Slow, Love In This Club, Confessions/U Remind Me/U Don't Have to Call/Caught Up, Climax, Burn, There Goes My Baby, Body Language/ Pop Ya Collar/U-Turn/I Need A Girl (Part One)/Lovers And Friends/New Flame, Good Kisser, More, Yeah !, Scream, DJ Got Us Fallin' in Love, OMG et, bien sûr, Without You. Spécialement dédiée à la musique marocaine, la scène Nahda a été le même soir le théâtre d'une programmation d'anthologie avec les performances successives d'Ibtissam Tiskat, Fadwa Al Malki et Dounia Batma. Toutes les trois étaient accompagnées de l'orchestre marocain de la musique arabe, dirigé par le maître Salah Cherkaoui, directeur du conservatoire de musique de Casablanca. Sur la scène de Salé, les groupes Africa United, dont le premier album a été produit par l'association Maroc Cultures et The Basement, lauréat de Génération Mawazine 2013, mais aussi Cheb Simo et Saâd Soghayar, ont brillé grâce à des prestations mémorables et la participation d'un public conquis par tant de talents...La musique gnawie a été à l'honneur d'une superbe soirée sur la scène du Bouregreg, sur laquelle Aziz Sahmaoui a merveilleusement rendu hommage à la musique traditionnelle maghrébine, tout en s'inspirant des courants les plus modernes du jazz et de la fusion. Le chanteur et multi-instrumentiste marocain a ainsi proposé avec brio une fusion surprenante entre la musique traditionnelle gnawie du sud du Maghreb et les rythmes percutants des musiques traditionnelles sénégalaises. Au Théâtre national Mohammed V, Dorsaf Hamdani, reconnue comme l'une des plus grandes voix de Tunisie, a exploré avec succès l'héritage des plus grandes chanteuses de langue arabe et offert une interprétation réussie des répertoires des chanteuses Barbara et Fairouz. Du tarab arabi et de la chanson française à texte.