73% des bâtisses de la commune de Belouizdad sont des biens privés. La démolition a été entamée juste après le relogement des familles. Tayeb Abdallah, vice-président chargé de l'urbanisme à l'APC de Belouizdad, explique un certain nombre de points qui doivent être mis en avant. Jusqu'à aujourd'hui, selon lui, 407 familles ont été relogées et 53 bâtisses ont été démolies entre 2014 et 2015. M. Tayeb explique également que la commune de Belouizdad possède un tissu urbain des plus vétustes. Plusieurs raisons on été citées, à l'instar des calamités naturelles (glissements de terrain, tremblements de terre, inondations). «Les bâtisses de la commune sont des plus vétustes de la capitale et menacent la sécurité du citoyen. Nous avons observé des glissements de terrain, l'avancée de l'eau de mer provenant des Sablettes et d'autres phénomènes naturels susceptibles de provoquer des dégâts au niveau du bâti. C'est la vétusté du terrain qui nous a poussés à commencer ces nombreuses opérations de démolition et de relogement. La première du genre a été gérée par la wilaya d'Alger», explique notre interlocuteur. Les services de la commune de Belouizdad ont procédé à plusieurs opérations du même genre. La seconde fut accélérée, M. Tayeb la qualifie d'«exceptionnelle». Le principal facteur de cette accélération a été le tremblement de terre du 1er août 2014. 15 familles réparties sur trois bâtisses ont été relogées. «Dès que la dernière famille a quitté les lieux, nous avons procédé à la démolition.» Après la rentrée scolaire de 2014, la commune a mis en marche sa troisième opération de relogement. Un nombre important cette fois-ci a été déplacé vers le site de Khraïcia. Pas moins de 146 familles occupant 20 immeubles considérés comme menaçant ruine ont reçu de nouveaux logements. «Nous avons relogé 146 familles dispersées surs 23 bâtisses. 20 des 23 bâtisses ont été démolies», dit-il, en enchaînant directement sur la quatrième opération : «L'opération n°4 a eu lieu le 15 décembre 2014, où nous avons procédé au relogement de 42 familles. La vingtaine de maisons qu'elles occupaient ont toutes été démolies juste après le déménagement». Tayeb Abdallah explique que l'APC de Belouizdad a informé le wali délégué, qui à son tour a saisi les services du CTC dans le but de procéder à une expertise approfondie des bâtisses mitoyennes, qui a abouti à la nécessité de démolir certaines d'entre elles menaçant ruine. En 2015, les opérations ont repris de plus belle. En effet, l'opération de relogement a fait la joie de 34 familles issues de 13 bâtisses, 7 immeubles faisant partie du programme lancé en 2014 sur le problème de fond de la mitoyenneté. S'ajoute à cela une opération exceptionnelle relative aux occupants de 70 chalets, qui ont tous bénéficié d'un relogement en règle. Tayeb Abdallah a affirmé durant notre rencontre que la commune de Belouizdad en est à sa cinquième opération. L'avenir des terrains Qu'ils habitent sur les toits ou dans les caves, chacun recevra un logement décent. La priorité, actuellement, est donnée aux habitants des immeubles menaçant ruine. Une question que nombre d'habitants se posent est l'avenir des terrains libérés. Certains ont été transformés par des jeunes en parkings. Ces derniers se proclament travailleurs de la commune. M. Tayeb a affirmé que si aucune plaque n'est présente, le parking est considéré comme informel. Notre interlocuteur affirme que le tissu urbain de la commune de Belouizdad est composé à 73% de biens privés. Le reste est considéré comme bien étatique. «Pour les biens privés, nous demandons aux propriétaires de suivre nos conseils. L'installation de grillage est préconisée pour empêcher toute intrusion. Il permettra également d'éviter que des baraquements de fortune y soient érigés, ou que des parkings informels prennent possession de ces espaces.» Toujoursc selon notre interlocuteur, l'APC proposera des projets d'aménagement en faveur des citoyens. Des espaces verts, des aires de jeu, d'éventuels parkings sont au programme de la commune et entrent dans le cadre de la transformation et de l'aménagement de la commune.