Stanislas Wawrinka a remporté le tournoi de Roland Garros 2015 face au N° 1 mondial, Novak Djokovic (4/6, 6/4, 6/3, 6/4). Le Vaudois, qui affirme avoir joué le match de sa carrière, est le second joueur suisse à soulever la coupe des Mousquetaires, après Roger Federer (2009). Cette victoire est-elle plus satisfaisante que celle de l'open d'Australie ? Ce titre est spécial. Jouer contre Novak, le N° 1 en finale… Il a remporté pratiquement tous les matches depuis le début de l'année. Je suis très heureux de la façon dont j'ai joué. J'ai changé la dynamique, l'élan et la cadence de ce match. Vous avez fait douter Djoko de son coup droit, le coup le plus vulnérable chez lui. Etes-vous d'accord avec cette analyse ? Lorsque Novak doute un peu, c'est de son coup droit qui est fébrile. La clé du match était de rester avec lui, de tenir et de gagner petit à petit du terrain. J'ai réussi à le faire reculer en frappant de plus en plus fort, en allant droit sur lui, droit au milieu pour qu'il ait plus de balles en déséquilibre. Est-ce pour vous le meilleur match de votre vie ? C'est clair ! C'est mon meilleur match. Je me suis étonné, parce qu'à la fin du deuxième set j'avais l'impression de commencer à me fatiguer. J'avais du mal à me persuader que j'allais pouvoir tenir la cadence. Vous avez bien pu canaliser votre nervosité sur la balle de match ; était-ce difficile à gérer ? Pendant ce jeu, j'étais fébrile et nerveux parce que je servais pour le match. J'ai commencé à trop penser que j'allais soulever le trophée. Ensuite, j'ai effacé une balle de break. Mais je pense que je faisais les choses qu'il convenait de faire. Avez-vous le sentiment que vous êtes sur le devant de la scène ? C'est étrange de me dire que j'ai deux Grands Chelems, un titre olympique et un titre en double. Je ne m'attendais pas à être aussi fort. Avant la finale, je me suis entretenu avec Magnus Norman (ndlr, son entraîneur). Hier, j'étais très relaxe et relâché jusqu'à 15 minutes avant de pénétrer sur le court. Il m'insuffle beaucoup de confiance. Il me dit que je peux être le N° 1 mondial et remporter le Grand chelem.