Cette dernière opération est centralisée et connait également un engouement particulier. La première offre est destinée aux jeunes chômeurs, notamment les diplômés, fils d'agriculteurs ou autochtones exploitant des parcelles de terre et qui n'auront pas souscrit à un quelconque programme social. Les potentiels demandeurs n'ont pas à trop se dépenser puisqu'en plus de la demande, le jeune devra justifier son appartenance à l'une des trois catégories définies par la circulaire interministérielle 108 du 23 février 2011 et s'engager à «mettre en valeur la parcelle de terre et/ou exercer une activité en rapport avec l'agriculture et/ou l'élevage». L'opération qui s'inscrit dans le cadre de la distribution de 51.111 hectares dégagés par les pouvoirs publics pour leur mise en valeur dans les Hauts Plateaux de l'Ouest, notamment en zones semi arides ou steppiques, connait un réel entrain au point où la demande, comme il fallait s'y attendre, a dépassé l'offre pourtant conséquente. L'objectif recherché tend à étendre la surface agricole utile, actuellement estimée à plus de 705.000 hectares nonobstant la surface irriguée, qui reste de l'ordre de 25.000 hectares. La distribution de ces terres excédentaires permettra à coup sûr de booster la filière agricole, garantir un emploi et concourir à l'effort national. Loin d'être une sinécure, la démarche qui parait simple dans son aspect procédural est pleine d'appréhensions d'où le retard pris pour une application effective sur le terrain. C'est d'ailleurs dans ce contexte qu'«un sérieux problème a surgi avec les 15 familles préalablement recensées dans le périmètre de Thmed, avertit déjà le chef de daïra de Kermès. Les familles concernées à qui on a promis 2 lots chacune, car cataloguées comme autochtones exploitant ces terres depuis longtemps, ne voudraient pas voir débarquer de nouveaux venus». Une situation embarrassante qui, bien qu'ayant bloqué momentanément l'opération, va amener les pouvoirs publics à «réagir», ajoute notre interlocuteur. Cependant le dialogue a été ouvert avec les familles récalcitrantes. Intervenant dans une conjoncture économique difficile, la distribution de parcelles de terre ne devra pas attendre longtemps. Les défis restent à la mesure des aspirations légitimes des jeunes pour peu que certains daignent se débarrasser de certains vieux réflexes. Après la finalisation des listes par la commission de wilaya, une autre opération se prépare. Il s'agit du positionnement des bénéficiaires.