Le premier secrétaire du FFS, Mohamed Nebbou, a souligné, lors d'un meeting animé à la maison de la culture de Tizi Ouzou, que «les décideurs ne semblent pas avoir d'autre préoccupation que de se maintenir au pouvoir et de pérenniser le régime en place». Nous avions appelé à la démocratie en 1962, mais on ne nous a pas écoutés. Nous avions appelé à la réconciliation en 1992, mais on ne nous a pas écoutés. Nous appelons aujourd'hui au consensus et nous espérons être écoutés, avant qu'il ne soit trop tard», a martelé le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Nebbou, hier, lors d'un meeting animé à la maison de la culture de Tizi Ouzou. Le premier secrétaire du FFS a souligné que malgré la situation «périlleuse» que vit le pays, les décideurs ne semblent pas avoir d'autres préoccupations que celle de se maintenir au pouvoir et de pérenniser le régime en place. Et pour étayer ses propos, le même intervenant ajoute que «ce système est usé jusqu'à la corde. Notre appel au consensus vise à préserver l'Etat et la société de l'effondrement inéluctable du système. La chute des prix du pétrole n'a fait que mettre à nu l'échec de toutes les politiques prônées par les autorités depuis l'indépendance», a-t-il déclaré. Et de préciser que le FFS est contre les politiques d'austérité. Lui succédant à la tribune, Rachid Halet, député et membre de l'instance présidentielle du FFS, a souligné qu'une nouvelle architecture politique, diplomatique, économique et socioculturelle est «en train de s'esquisser». Cela est, selon lui, pour seulement donner «l'impression qu'une volonté existe de moraliser la vie publique, de liquider les anciennes affaires, de lutter contre la corruption et de restaurer la crédibilité, l'autorité et la popularité des dirigeants». Mais, a-t-il soutenu, «dans le système politique actuel, l'opacité, la ruse, la propagande, la violence et la contrainte demeurent des outils irremplaçables du pouvoir pour gérer la société. L'absence de consensus national et de l'Etat de droit, la non-reconnaissance du fait pluraliste, le non-respect des libertés fondamentales peuvent mener au désastre». «Ouyahia dit une chose et son contraire» Par ailleurs, Ali Laskri, membre du présidium du FFS, a affirmé, hier dans une déclaration faite à El Watan à Constantine, que «le pouvoir est actuellement dans la confusion et cultive les contradictions». Concernant la dernière sortie du «nouveau ancien» secrétaire général du RND, Ali Laskri n'a pas été tendre envers Ahmed Ouyahia, soutenant que ce dernier «dit une chose et son contraire», rappelant que c'est bien ce même Ouyahia qui avait suggéré que tous les partis doivent participer à la conférence du consensus, alors que maintenant il s'y oppose ! Ali Laskri s'est exprimé en marge d'une rencontre thématique organisée, par le FFS et dédiée à l'indépendance de la justice en Algérie, au niveau de la maison de jeunes de la nouvelle ville Ali Mendjeli de Constantine. L'occasion pour Ali Laskri de revenir sur des sujets chers au FFS, à savoir le consensus national et l'alternative démocratique. La polémique née au lendemain de la lettre adressée par Gaïd Salah à Amar Saadani a également constitué l'un principaux axes de l'intervention de Ali Laskri, qui a insisté sur l'obligation de l'ANP de «rester au service de la nation et du processus politique et non au service d'un clan ou d'un régime». Pour l'intervenant, «l'ANP au service de la République ne doit pas être entraînée dans des luttes partisanes. L'armée appartient à tous les Algériens».